Didier Guillaume promet la «sévérité» contre les intrusions en élevage
Le ministre de l'Agriculture a promis le 28 mai de "la sévérité" pour les militants antispécistes qui s'introduisent dans des élevages, condamnant également la récente intrusion d'un député LFI dans un élevage porcin à l'initiative d'une association. "Soyez assurée que le gouvernement est très présent sur ce dossier et la sévérité sera de mise", a assuré Didier Guillaume, répondant devant l'Assemblée à une question de la députée LR Séverine Gipson sur le soutien aux éleveurs victimes d'actions antispécistes. "Il y en a assez de ces intrusions d'individus, de citoyens, qui viennent embêter les professionnels de l'agriculture. Il y en a assez de ne pas respecter les règles, de venir attaquer les outils de travail. Aucune autre profession ne le supporterait. Ce n'est plus possible, et c'est encore moins possible quand ces actions là sont faites et cautionnées par un élu de la République", a-t-il clamé. "La garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a envoyé une instruction à tous les procureurs de la République pour leur demander d'avoir la plus grande fermeté vis à vis de ceux qui attaquent les boucheries, et de ceux qui ont des actes d'intrusion dans les exploitations agricoles", a-t-il ajouté.
Après sa vidéo clandestine, le député LFI assure ne pas être «contre les éleveurs»
«Ce n’est pas un acte contre les éleveurs», assure le député la France insoumise Bastien Lachaud à Agra Presse le 28 mai, après avoir diffusé une vidéo le montrant visiter un élevage porcin sans accord de l’exploitant. «Ni même pour les végans. L’objectif est de dénoncer la maltraitance animale et l’exploitation des éleveurs, explique-t-il. Nous sommes dans un système où tout le monde est perdant sauf les actionnaires.» Concernant le mode d’action, que la FNSEA juge, dans un communiqué, «scandaleux et inadmissible», il assure que c’est le seul à la disposition des associations pour faire connaître au grand public «ce qui se fait réellement dans les élevages». «Dans le cadre de visites préparées, nous ne constatons pas la réalité de ce qui se fait», accuse le député. Il s’étonne notamment de la présence d’un masque à gaz que l’on aperçoit dans la vidéo, accroché dans la porcherie. «Lorsque l’agriculteur est obligé de porter un masque à gaz dans son élevage ça pose question !», s’insurge l’élu.