Encore deux jours de beau temps pour finir la moisson
La moisson des blés est aujourd’hui terminée dans l’est du département et se poursuit dans le reste du département. Les résultats affichés sont plutôt bons, même s’ils sont, cette année, très hétérogènes.
Grand soleil et grandes chaleurs se laissent désirer, mais pas de quoi, pour autant, malgré leur absence, arrêter la moisson des céréales. En effet, dès le week-end dernier, et principalement en ce début de semaine, lundi et mardi, les récoltes des blés, colza et orges de printemps sont reparties de plus belle.
Alors, bien sûr, aujourd’hui, dans le Santerre et le Vermandois, celle-ci est terminée. Les dernières parcelles restantes ont été récoltées lundi. Ailleurs, la moisson se poursuit. 100 à moins de 50 % des surfaces ont été récoltées dans les secteurs Plateau-Picard-Nord - Ponthieu et Plateau-Picard-Sud - Vimeu pour Noriap. Par exemple, ce mercredi 2 août, «sur la zone littorale, du Tréport à Lanchères, à peine 50 % des surfaces ont été récoltées. Sur le Plateau Picard Sud, on est beaucoup plus avancé. Et sur le Plateau Picard Nord, la moisson a débuté, tout juste, ce week-end, car les grains, jusqu’à ce présent, n’étaient pas mûrs», raconte Xavier Becquet, responsable de ces deux régions chez Noriap.
Pour Calipso, en moyenne 85 % des surfaces, mercredi, avaient été récoltées. Le «secteur» Ponthieu étant légèrement plus avancé que celui du Vimeu. Ainsi, «90 % des surfaces sont aujourd’hui récoltées dans le Ponthieu pour la coopérative et 80 % dans le Vimeu. Ce retard, cet écart, est principalement lié à la maturité des grains, mais également aux différentes averses tombées ces derniers jours», explique David Favier, directeur de Calipso.
Quantité et qualité au rendez-vous
Côté rendement, globalement, pour l’ouest du département, «c’est plutôt bon», disent les coopératives agricoles. Les derniers résultats obtenus viennent confirmer ceux que nous vous annoncions dans les éditions précédentes, avec l’observation, toujours, de fortes hétérogénéités. De ce fait, les rendements vont de 65 à 110 - 120 qx/ha pour la coopérative agricole Calipso. De même, en moyenne d’exploitation, les rendements sont compris entre une fourchette de 65 à 110 qx/ha pour Noriap. «Globalement, les rendements les plus élevés sont réalisés dans les secteurs qui ont le moins souffert de la sécheresse des mois précédents, mais aussi, là où l’apport de matière organique a été plus conséquent», ajoute Xavier Becquet.
Côté qualité, pas de changements là non plus. Le poids spécifique (PS) des blés reste élevé. «Les blés reçus en début de semaine affichent un PS de 76, 78, 79 kilos par hectolitre. Ça reste bon», dit le directeur de Calipso. Pour Noriap, c’est également très bon. «Nous avons même réceptionné des blés avec un PS de 84,5 kilos par hectolitre», commente le responsable. Pour la teneur en protéines des blés, elle se situe toujours au-delà des 11. L’indice de chute Hagberg reste, lui aussi, très correct.
Toutefois, suite aux incertitudes climatiques, qui risqueraient de dégrader la qualité des céréales, Calipso a fait parvenir ce week-end une note à ses adhérents dans laquelle elle annonçait prendre la mesure de réceptionner des blés jusqu’à 16,5 de taux d’humidité, sans frais de séchage supplémentaires.
Point sur les colzas et orges de printemps
En parallèle, la récolte des colzas est, à ce jour, presque terminée. En moyenne, les rendements sont de 48 qx/ha pour Calipso et entre 45 et 47 qx/ha pour Noriap. Pour les orges de printemps, dont la récolte est en cours, c’est un peu plus décevant, notamment pour la coopérative Calipso. «Les rendements vont de 70 à 75 qx/ha pour les orges semées relativement tôt. Par contre, pour celles semées après le 5 mars, on est plutôt sur du 65 qx/ha. Et la teneur en protéines des orges est assez élevée», raconte David Favier. Pour Noriap, c’est plutôt correct : en moyenne 75 qx/ha, bon calibrage et une teneur en protéines correcte.
Deux grosses journées de beau temps devraient être suffisantes afin de terminer cette moisson, qui comme 2016 restera dans les annales, mais non pas pour sa «médiocrité», mais plutôt pour sa précocité.