Elevage
Export vers l’UE : les règles de vaccination changent
La loi de Santé animale européenne qui entre en application le 21 avril 2021 modifie un grand nombre de dispositifs, notamment la gestion de la FCO. Certains animaux pourraient ne plus être commercialisables en cas de non vaccination.
La loi de Santé animale européenne qui entre en application le 21 avril 2021 modifie un grand nombre de dispositifs, notamment la gestion de la FCO. Certains animaux pourraient ne plus être commercialisables en cas de non vaccination.
«Eleveurs, tenez-vous au courant et rapprochez-vous de votre vétérinaire si vous ne voulez pas rester avec vos animaux sur les bras», alerte Henri Ducrocq, négociant en bestiaux à Noyelles-en-Chaussée. En effet, la loi de Santé animale européenne (LSA) qui devrait entrer en application le 21 avril viendra modifier, parfois profondément, plusieurs règles relatives à une cinquantaine de maladies animales, dont la FCO (fièvre catarrhale ovine), pour les échanges de ruminants vers un autre Etat membre et la Suisse. La France continentale n’est pas indemne vis-à-vis des sérotypes 4 et 8. Par conséquent, la règle générale impose une vaccination pour envoyer des ruminants vers ces pays.
Vaccination 81 jours minimum avant la vente
À compter du 21 avril, chaque accord bilatéral existant avec plusieurs pays dont l’Italie et l’Espagne deviendra automatiquement caduque. «Jusqu’ici, il suffisait d’un test sérologique négatif pour exporter les animaux vers l’Espagne, et d’une vaccination contre la FCO au minimum dix jours avant le mouvement pour l’Italie», précise Henri Ducrocq. Ce délai va passer à soixante jours entre la deuxième injection et la vente. La première injection, elle, aura été effectuée vingt et un jours avant. Ce qui signifie quatre-vingt-un jours entre la première injection de primo-vaccination et le départ possible vers un autre pays. Des modalités alternatives pourraient être proposées, mais rien n’est précisé.
Ainsi, si le texte est appliqué à la lettre, pour pouvoir continuer à exporter des animaux à partir du 21 avril, s’ils n’ont encore jamais été vaccinés (cas des broutards notamment), la première injection du vaccin aurait dû être réalisée avant le 30 janvier 2021. La vaccination doit se faire pour les sérotypes 4 et 8, même pour l’Italie, la Suisse, la Belgique et la Slovénie.
Les animaux légers très impactés
«Cette nouvelle règlementation intervient alors que la négociation est très compliquée depuis mois mois, avec un marasme du marché des JB viandes et une diminution de la demande italienne pour les mâles. On note une baisse de prix importante, de 100 à 150 €/ bovin», ajoute Henri Ducrocq. Pour le professionnel, la loi impactera surtout les animaux légers, de deuxième et troisième choix, dont l’export vers l’Espagne est le seul débouché. «S’ils ne sont pas vaccinés, ils ne pourront être achetés.»
La FCO, qu’est-ce que c’est ?