FCO : l'Etat annonce des aides directes aux éleveurs
En visite au Sommet de l’élevage le 4 octobre, Michel Barnier a annoncé «une enveloppe de 75 millions d'euros» (M€) pour indemniser les pertes directes des éleveurs dues à la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3),
En visite au Sommet de l’élevage le 4 octobre, Michel Barnier a annoncé «une enveloppe de 75 millions d'euros» (M€) pour indemniser les pertes directes des éleveurs dues à la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3),
En visite au Sommet de l’élevage le 4 octobre, Michel Barnier a annoncé «une enveloppe de 75 millions d'euros» (M€) pour indemniser les pertes directes des éleveurs dues à la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3), rapporte l’AFP. Il s’agira d’aides directes de l’État, car ce sérotype arrivé en France début août est «émergent et pas pris en compte» dans les systèmes d'indemnisation existants, a rappelé le Premier ministre à la presse.
Pour sa visite, le locataire de Matignon était accompagné du ministre de l’Économie Antoine Armand et de sa collègue de l’Agriculture Annie Genevard, qui a annoncé la veille le principe de ce fonds d’urgence, sans en dévoiler le montant. Interrogé par France Info TV, le secrétaire général de la FNSEA Hervé Lapie a salué «une première avancée», mais qui «ne sera certainement pas suffisante, car les taux de pertes sont assez significatifs, à hauteur de 10%, 40%, voire 50% dans les exploitations». Selon cet éleveur de la Marne, la FNSEA estime les besoins «plutôt autour de 200 M€». Le fonds annoncé par M. Barnier ne concerne que le sérotype 3 de la FCO. Les pertes dues au sérotype 8 (endémique) et à la maladie hémorragique épizootique (MHE) sont, elles, prises en charge par le FMSE (fonds professionnel), avec cofinancement de l’État.
En Hauts-de-France, le Conseil régional a lui aussi présenté son plan d'aide.
Des prêts garantis par l'Etat
Le Premier ministre a aussi annoncé vouloir mettre en place des prêts garantis par l’État lors de sa visite au Sommet de l’élevage. «Avec les banques disponibles – il y en a beaucoup qui sont partenaires du monde agricole –, nous allons organiser ce dispositif de prêts à taux garantis par l’État pour les exploitations qui en ont besoin», a-t-il déclaré à la presse, d’après l’AFP.
La FNSEA porte cette demande depuis plusieurs mois pour renflouer les trésoreries des exploitations en difficulté; cet été, Marc Fesneau, alors ministre de l’Agriculture, avait indiqué vouloir plancher sur le sujet avec les banques. Dans une situation budgétaire serrée, avec des objectifs de réduction des dépenses ambitieuses, Matignon avait prévenu dans la semaine qu'il ne serait pas prêt au Sommet de l'élevage pour présenter cette mesure, et qu'il faudrait au gouvernement quelques jours de plus, indiquait-on. Le projet de loi de finances pour 2025 est attendu le 10 octobre. Dans un communiqué commun paru en soirée, la FNSEA et les JA rappellent que la mise en place de Prêts Garantis par l’État étaient une «demande forte» des deux organisations, mais qu'elles attendent «rapidement des précisions sur ce dispositif, en particulier sur l’impact de cette annonce sur les taux d’emprunt de trésorerie et sur le calendrier de mise en place.»