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Gamaches : inquiétudes exprimées

Dernière assemblée cantonale de la FDSEA.

Gamaches, 8 mars dernier : dernière assemblée cantonale de la FDSEA.
Gamaches, 8 mars dernier : dernière assemblée cantonale de la FDSEA.
© AAP


C’est à la salle des fêtes d’Harcelaines, commune de Maisnières en Vimeu, que s’est achevée la campagne des assemblées cantonales de la FDSEA. Christophe Couillet, président du syndicat cantonal de Gamaches, y avait invité ses adhérents pour une assemblée axée sur la problématique laitière.
Après ses propos d’introduction sur l’année écoulée, Denis Delattre, secrétaire général de la FDSEA, est revenu sur les faits marquants de l’année et les sujets d’actualité. Parmi les interrogations du canton, il y a le sujet des zones vulnérables, car le canton est à cheval sur deux agences de l’eau (Seine Normandie pour la vallée de la Bresle et Artois Picardie pour le plateau). L’application de cette contrainte a été suspendue pour la partie Artois Picardie.
Pour les infrastructures, il faut vérifier ses capacités actuelles de stockage par un conseiller technique et, le cas échéant, envisager les adaptations nécessaires au moindre frais. Le même conseil a été donné sur le plateau, avec une urgence moindre. Au champ, si la zone «plateau» semble exempte de contraintes, la zone «vallée» a les obligations sur les reliquats, le prévisionnel de fertilisation, le cahier d’épandage et les dates telles qu’elles sont présentées dans le Carnet de l’Agriculteur, distribué à l’assemblée générale.
Pour la filière lait, Valentin Crimet, vice-président de l’UPLP, a dressé le tableau suivant. «Avec la certitude du premier semestre, on sait déjà que 2016 ne sera pas mieux que 2015. Nous devons continuer à nous battre : la régulation des marchés par les quotas n’est plus envisageable, mais passer par des mesures de stockage est une possibilité. A noter que, pour l’heure, les entreprises utilisent peu le stockage et mettent le lait en marché, preuve d’une consommation qui se tient, et qui pourra redécoller.» Autre mesure, tout aussi vrai en lait que pour les autres productions animales, la volonté de pousser à l’étiquetage obligatoire, tant sur les produits entiers qu’élaborés. «Cela ne fait pas forcément grimper le prix, mais ça évite qu’on reste avec nos produits sur les bras, et qu’ils s’effondrent, comme on le vit avec le porc depuis six mois.»
Sur un plan local, Vincent Crimet considère que la filière a toujours des indicateurs favorables à moyen et long termes, mais que la volatilité oblige à être plus performant, et surtout plus réactif : «Nos choix techniques de vaches à traire, à inséminer, à nourrir ou réformer peuvent être diamétralement opposés entre le lait vendu à 380 € et à 280 €. Il nous faut être plus anticipatif. Les laiteries et les organismes doivent nous y aider. C’est l’un des axes d’Avenir Elevage 80.» Enfin, il a rappelé que les soutiens au développement n’ont jamais été aussi marqués, notamment avec le PCAE, et qu’il faut en faire un outil pour se développer ou améliorer ses conditions de travail, de logements des animaux afin de gagner en performances techniques, sanitaires ou ergonomiques.
Enfin, Christophe Couillet a ouvert le sujet des regroupements de canton. «On a du mal à entretenir des dynamiques en local, mais peut-être qu’à plusieurs on peut retrouver du collectif. Denis Delattre a rappelé toute l’importance d’un syndicalisme à la fois ancré sur le terrain, et structuré au bon niveau des interlocuteurs locaux, notamment cantons et communauté de communes. Ce sujet sera sans doute un des fils conducteurs des réflexions syndicales en 2016, à Gamaches, comme ailleurs.

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