Gestion de l’eau : l’irrigation, «une solution, pas un problème»
Irrigants de France a défendu le stockage de l’eau dans un contexte de changement climatique, le 21 novembre lors du congrès du maïs. Pour son président Eric Frétillère, l’irrigation doit être «reconnue comme une vraie solution, pas un problème». Et d’expliquer son «rôle majeur» vis-à-vis de l’environnement : elle permet d’accroître la biomasse produite et donc de stocker plus de carbone. L’irrigation représente un enjeu sociétal, selon lui, car la gestion de l’eau conditionne la durabilité des exploitations, des filières. «La problématique de l’eau concerne toute l’agriculture», a-t-il appuyé. «Aujourd’hui, la société demande des produits locaux», donc «il faut de l’eau localement». Des congressistes ont exprimé leur colère face au blocage de projets de stockage par des associations. En réponse, le député Adrien Morenas, président de la mission d’information sur la ressource en eau, a soulevé une proposition de son rapport (présenté en juin) visant à «instaurer des zones géographiques stratégiques» dans lesquelles tout projet validé par l’administration deviendrait inattaquable. Laurent Roy, DG de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, a lui affirmé n’avoir «pas d’opposition de principe aux retenues d’eau». Encore faut-il répondre aux besoins de tous les usagers, selon lui, et avec un projet de substitution, c’est-à-dire basé sur un prélèvement dans une ressource en eau non problématique.