Elevage
Greenpeace ne fait pas de quartier avec l'élevage
Réduire l'élevage industriel dans l'Union européenne permettrait de compenser le déficit en blé ukrainien, selon l’ONG.
Réduire l'élevage industriel dans l'Union européenne permettrait de compenser le déficit en blé ukrainien, selon l’ONG.
Dans un communiqué du 23 mars, Greenpeace demande aux instances européennes et aux États membres « de réduire immédiatement la production industrielle de viande, d’œufs et de produits laitiers de manière à diminuer de 8% l’utilisation des céréales ». Une proposition similaire à celle soutenue par 500 chercheurs dans une tribune publiée le 18 mars.
D’après les calculs de l’ONG, 162,5 millions de tonnes de céréales de toutes sortes seraient actuellement utilisées pour l’alimentation des animaux d’élevage. Une réduction de 8% de ce volume permettrait alors « rendre 13 millions de tonnes de blé disponibles », et de compenser la perte de production attendue en Ukraine.
Cette proposition, détaille Greenpeace, permettrait d’éviter « d’assouplir les protections environnementales de la Pac », comme souhaité par certains États membres dont la France.
En conférence de presse le 23 mars, Christiane Lambert s’est « inscrite en faux vis-à-vis de penseurs qui disent qu’il faut manger 25% de viande en moins », évoquant de « nouveaux ayatollah » qui voudraient « dicter ce que l’on mange ». Questionné sur le fait que les signataires sont des scientifiques, la présidente de la FNSEA a explique que « l’Inrae est une grande institution où l’on peut trouver le chercheur que l’on veut », évoquant l’existence de « chercheurs militants ».