Haussoulier apporte son soutien aux chasseurs confinés
Une réunion de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) doit se tenir cet après-midi, jeudi 5 novembre, dans la Somme pour échanger sur d'éventuelles dérogations au confinement pour la pratique de certaines activités cynégétiques. Le président du Conseil départemental, Stéphane Haussoulier apporte son soutien à ceux qui demandent des dérogations larges.
L'hypothèse selon laquelle seules les activités de régulation des espèces susceptibles d'occasionner des dégâts pourraient être autorisées dans le département de la Somme ne passe pas. Une réunion de la CDCFS doit se tenir cet après-midi à Amiens, laquelle sera suivie de la prise d'un arrêté par la préfète du département grâce auquel les chasseurs seront fixés sur ce qu'il est possible de faire ou non en période de confinement.
Après que le collectif « Chasseurs en colère » se soit réuni hier soir (mercredi) à l'initiative d'associations de chasseurs de gibier d'eau à Saint-Valery-sur-Somme pour demander la possibilité de chasser sous certaines conditions, c'est au tour du nouveau président du Conseil départemental de la Somme – il a été élu lundi 2 novembre -, Stéphane Haussoulier de prendre part au débat.
Lutte contre les dégâts
Ce 5 novembre, l'élu départemental et ancien maire de Saint-Valery explique dans un communiqué avoir adressé une demande à Barbara Pompili, ministre de la Transition Ecologique, et Muriel Nguyen, Préfète de la Somme, visant à « autoriser la pratique de la chasse durant le confinement et de faire confiance aux chasseurs, acteurs d’une mission d’intérêt général, en leur accordant des dérogations de déplacement pour cette activité ».
Pour justifier cette demande, Stéphane Haussoulier fait sien les arguments avancés par la fédération des chasseurs de la Somme et la profession agricole samarienne : « L’exercice de la chasse, aujourd’hui, permet également d’éviter un trop grand nombre de collisions pour les usagers de la route et le trafic ferroviaire, mais aussi de lutter efficacement contre les espèces susceptibles d’occasionner de sévères dégâts dans les cultures de nos agriculteurs, au printemps prochain », détaille-t-il.
Pas de risque en pleine nature
En ce qui concerne la chasse du gibier d'eau, suspendue jusqu'à nouvel ordre, le président du Département fait valoir le rôle de « sentinelle » sanitaire que les chasseurs de migrateurs pourraient jouer, notamment en cette période de recrudescence de l'influenza aviaire. Enfin, souligne Stéphane Haussoulier, de manière plus pragmatique, « la situation des chasseurs isolés, en pleine campagne dans les champs, dans les bois, ou dans leurs huttes ouvertes à tout vent, n’est pas de nature à favoriser la propagation du virus ». Et ce dernier de s'étonner « que l’on autorise des rassemblements de clients dans les grandes surfaces, ou encore les activités sportives dans un rayon de moins d’un kilomètre de son domicile ».
Pour toutes ces raisons, conclut-il, « l’appel des chasseurs dans toute leur diversité, doit être entendu au même titre que toutes les autres activités de nature sont actuellement autorisées ».