Implanter 10 hectares de couverts à l'heure pour 1,5 euro
Une journée technique « Semer ses couverts à la volée dans le précédent » est organisée le jeudi 24 octobre à Hombleux (80), à 14h.
Le semis de couverts à la volée dans le précédent permet d'anticiper l'implantation des cultures intermédiaires par rapport à une conduite classique et donc de gagner en productivité grâce à un démarrage plus précoce du couvert. De plus le chantier est déplacé avant la moisson à un moment où la charge de travail et la concurrence avec les autres chantiers de récolte (pailles, lin) et de semis (colza) est moindre.
Une pratique déjà mise en place par plusieurs agriculteurs
Plusieurs agriculteurs en région et hors région mettent en place le semis à la volée avec des résultats qu'ils jugent suffisamment satisfaisants pour reconduire la technique chaque année. Leurs conduites des cultures intermédiaires ont pu être caractérisées et évaluées au travers d'une démarche de traque aux pratiques innovantes menée dans le cadre du projet « Multifonctionnalité des couverts d'interculture » conduit par Agro-Transfert et ses partenaires. Pour implanter leurs couverts, ils peuvent avoir recours à du matériel spécifique ou au montage de deux petits épandeurs centrifuges sur les rampes du pulvérisateur. La technique permet des débits de chantiers élevés (entre 6 et 10 ha/h) et des coûts hors amortissement faibles (entre 1EUR10 et 1EUR50 par ha).
Ces retours d'expériences ont soulevé des questionnements sur les espèces compatibles avec la technique, les conditions de réussite (impact de la gestion des pailles, des choix de désherbage du précédent, de la date de semis) ainsi que des solutions techniques pour l'épandage sur de grandes largeurs (pellet de semences).
Un réseau d'essais mis en place
Pour apporter des éléments de réponse à ces questions, des essais ont été conduits dans cinq parcelles de l'Oise et de la Somme. Lorsque les pailles sont restituées, les levées qui ont eu lieu début août ont donné lieu à peuplements importants sur l'ensemble des plateformes. Toutes les espèces testées (radis, seigle, vesce de printemps, vesce velue, moha, sorgho, moutarde d'Abyssinie, phacélie, trèfle d'Alexandrie) sont compatibles avec la technique. Malgré la sécheresse importante, la plupart des modalités couvrent le sol au 1er octobre.
Se rendre sur la parcelle d'essais
Pour vous faire une idée plus précise sur la technique, Agro-Transfert et ses partenaires vous invitent à venir visiter l'un de nos essais le 24 octobre. Pour se rendre à la visite, en arrivant dans Hombleux via l'axe Ham Nesle, prendre la rue de Voyennes en direction du centre du village puis la rue du cimetière et enfin le chemin qui mène aux éoliennes.