Importation d’huile de palme : « une démarche cohérente et rationnelle », dit E. Philippe
«Avons-nous besoin de handicaper gravement notre agriculture ?». C’est en ces termes que Christian Jacob, président du groupe LR de l’Assemblée nationale a fait écho le 12 juin lors de la séance des questions au gouvernement, aux manifestations de la FNSEA et des JA suite au projet de Total d’importer de l’huile de palme. En réponse, Édouard Philippe insiste sur le fait que « la décision d’adapter l’outil industriel de la Mède a été prise en 2015, afin de trouver une solution qui permettrait durablement de sauver des emplois » et «garantir une production française d’agrocarburants ». Ainsi, le gouvernement est « dans une démarche cohérente et rationnelle en tenant un engagement pris par d’autres ». De plus, le premier ministre affirme que « cette installation de la Mède » permettra « de tenir les engagements de produire 7 % de la totalité des carburants en biocarburant ». Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique, confirme que « l’objectif est de substituer une production française à des importations contenant de l’huile de palme » car la France importe aujourd’hui des agrocarburants fabriqués à partir d’huile de palme. Pour rassurer la filière, elle assure que la Mède utilisera « 50 000 tonnes de colza français ».