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Santé animale
Influenza aviaire : statut «indemne» retrouvé, espoirs à l’export

Les deux dernières zones réglementées autour d’anciens foyers d’influenza dans les Landes et l’Allier sont supprimées. La France redevient pays indemne, un statut plus favorable à l’export sur pays tiers.

Ce statut «indemne» rouvre des possibilités d’exporter des œufs, poussins, viandes ou foie gras.
Ce statut «indemne» rouvre des possibilités d’exporter des œufs, poussins, viandes ou foie gras.
© Pexels/Kokhuah

La France a récupéré le 17 décembre son statut «indemne» de l’influenza aviaire, aucun nouveau foyer ne s’étant déclaré depuis un mois, a annoncé le lendemain le ministère de l’Agriculture. Ce statut rouvre des possibilités d’exporter des produits avicoles – œufs, poussins, viandes ou foie gras – dans les pays qui ont mis une barrière sanitaire aux produits français pour cause de présence d’influenza. Cela «ouvre des perspectives plus favorables pour nos filières», a indiqué le ministère de l’Agriculture dans un communiqué de presse.

Le comité interprofessionnel du foie gras (Cifog) a fait connaître sa satisfaction dans un communiqué saluant les bienfaits de la vaccination des canards et la décision du ministère de poursuivre son financement jusqu’au 30 septembre. Cité dans le communiqué, le président du Cifog, Fabien Chevalier, constate que la France se distingue par sa résistance dans le contexte européen : «Sa stratégie de lutte devrait être une source d’inspiration pour d’autres pays.»

 

Marché japonais en vue

Interrogée sur les perspectives de réouvertures de marché, la directrice du Cifog, Marie-Pierre Pé, a mentionné le Japon et la Thaïlande. Elle souhaite un regain des travaux entrepris entre autorités sanitaires avec ces deux pays, afin d’autoriser une reprise des échanges commerciaux dès 2025. Elle a aussi évoqué Taïwan, précisant que l’île s’aligne généralement sur le Japon en termes de politique sanitaire à l’importation. Quant à la Chine, un accord de régionalisation lui permet déjà d’importer des zones indemnes d’influenza. C’est désormais le cas du bassin de production du Sud- Ouest, la zone réglementée située dans les Landes ayant été supprimée. Toutefois, elle nuance que des entrepôts pour l’export attendent d’être agréés par les services chinois, ce qui limite la fluidité de l’exportation vers la Chine. «Il faut rester prudent, mais notre situation est beaucoup moins difficile qu’en décembre dernier, grâce à la vaccination», commente la directrice de l’interprofession.

Pour sa part, la Grande-Bretagne reste jusqu’alors fermée aux produits de canard vaccinés, de crainte que le virus ne circule à bas bruit à travers le cheptel. Le résultat d’un audit sur la surveillance post-vaccinale est attendu à la mi-janvier, apprend-on de l’interprofession de la volaille de chair Anvol.

Le statut de pays indemne ne dispense pas du maintien des règles de biosécurité. Le ministère rappelle que «le risque épizootique reste à son niveau maximal (élevé)», invoquant la circulation active du virus chez les oiseaux sauvages en Europe et, en particulier, dans les couloirs de migration.

 

La CFA salue l’annonce ministérielle sur la vaccination

Dans un communiqué du 17 décembre, la Confédération française de l’aviculture (CFA) a «salué» la décision du ministère de poursuivre l’engagement de l’État dans le financement de la campagne vaccinale 2024-2025 des canards contre la grippe aviaire. Cette décision «apporte aux éleveurs une visibilité et une assurance sur leur production. La filière va continuer de prendre à sa charge les interventions en élevage et la surveillance passive», indique la CFA. Elle rappelle que «la filière française est à l’avant-garde de la lutte mondiale contre l’influenza aviaire» et que «les éleveurs sont toujours dans l’attente du paiement du solde des indemnisations de l’épisode 2023-2024». Ce qui fragilise leurs trésoreries. Néanmoins, la poursuite de cette prise en charge financière constitue «un véritable soulagement pour la filière canard», souligne le communiqué.

 

Grippe aviaire : l’inquiétude grandissante de la communauté scientifique

La multiplication des cas de grippe aviaire inquiète sérieusement les scientifiques du monde entier, notamment ceux détectés aux États-Unis. Depuis le début 2024, plus de 10 600 cas ont été répertoriés sur les oiseaux sauvages, auxquels s’ajoutent de nombreux foyers dans 49 États (sur 50) touchant 115,2 millions de volailles. Plus alarmante est l’épidémie en cours dans 15 États qui a impacté 720 troupeaux. Pas moins de 58 cas humains de grippe aviaire ont été recensés depuis le 1er janvier aux États-Unis, principalement chez des personnes exposées directement aux bovins et aux volailles touchés. Selon la revue Science, «la version de la grippe aviaire infectant les vaches américaines n’est plus qu’à une mutation d’une propagation plus aisée parmi les humains». Plus le virus est capable d'infecter des animaux et des espèces différentes, «plus il y a de probabilités qu'il s'adapte pour mieux infecter l'homme», a averti Meg Schaeffer, épidémiologiste à l'institut américain SAS. Près de la moitié des 904 cas humains de H5N1 enregistrés depuis 2003 ont été mortels, selon l'Organisation mondiale de la santé qui craint une «nouvelle pandémie» et appelle à la plus grande vigilance.

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