Reproduction animale
Innoval, la coop de l’ouest qui gagne le nord
Quelque 130 éleveurs de la région ont assisté le 24 novembre dernier à une réunion de présentation des activités et du périmètre de la coopérative Innoval précédemment connue sous le nom d’Évolution.
Quelque 130 éleveurs de la région ont assisté le 24 novembre dernier à une réunion de présentation des activités et du périmètre de la coopérative Innoval précédemment connue sous le nom d’Évolution.
Depuis juin dernier, on ne l’appelle plus Évolution, mais Innoval. Il faut dire que dans le même temps, il ne s’agit plus d’une «simple» entreprise coopérative de sélection et de reproduction, mais de la fusion de plusieurs entités, à savoir la coopérative Évolution, le Groupement de défense sanitaire (GDS) de Bretagne et des entreprises de conseil en élevage BCEL Ouest et Copavenir. Par cette nouvelle organisation, la coopérative d’élevage étend ses activités et périmètre, même si elle était déjà présente dans l’ouest et le nord de la France. Face aux éleveurs de la zone nord, réunis à Wismes (62), le directeur général d’Innoval, Yann Lecointre, reconnaissait avoir parcouru «800 km pour venir, depuis Lorient».
Coopérative XXL
Selon le responsable, deux ans de réflexion ont été nécessaires pour bâtir le «projet» Innoval. «Ce n’est pas un projet imaginé par un ou des directeurs, mais il s’agit d’une réflexion d’éleveurs», a souligné celui qui dirige la structure. La particularité d’Innoval est, en effet, de regrouper au sein d’une seule et même entité des métiers différents, mais complémentaires. À en croire le DG d’Innoval, il s’agirait «d’une première mondiale». Regrouper au sein d’une même structure le contrôle de performance, la reproduction, le conseil en élevage, la santé animale et le sanitaire n’est en effet pas banal. «La loi de 1966 avait séparé les activités mais, aujourd’hui, cela n’a plus de sens. Nous travaillons chacun avec des données qui peuvent être croisées pour améliorer les performances et affiner les choix et comprimer les coûts», défend M. Lecointre.
80 agences, 30 000 adhérents
Présente dans 26 départements, Innoval compte quelque 30 000 adhérents rassemblés au sein de 80 agences. Dans la zone «nord» de la coopérative Innoval – elle rayonne sur le Nord-Pas-de-Calais, le nord de la Somme, l’Aisne et les Ardennes –, depuis le 15 octobre dernier, on compte quatre agences contre trois auparavant installées dans le Pas-de-Calais, l’Aisne, et les Ardennes. Une implantation à Hucqueliers (62) renforce en effet la présence de la coopérative sur les Hauts-de-France, lui permettant de prospecter «plus au sud», selon Frédéric Morel. Avec 27 techniciens sur zone, le responsable de la région Hauts-de-France et Ardennes estime «avoir créé une vraie équipe avec un vrai esprit de service pour les éleveurs de cette région». «Notre ambition est de continuer à nous développer dans les Hauts-de-France, a détaillé pour sa part Yann Lecointre, avec le projet d’en faire un territoire autonome, avec sa propre représentation au conseil d’administration d’Innoval.» Ce territoire deviendrait alors la 17e région d’Innoval dotée d’un comité de territoire.
Une offre de services à développer
Face aux éleveurs venus à la rencontre des équipes d’Innoval, Yann Lecointre rassure : «Nous ne sommes pas venus dans cette région pour faire un coup, mais parce que nos administrateurs ont estimé que nous avons un savoir-faire qui peut profiter aux éleveurs de cette région.» Autrement dit, «on ne vient pas ici uniquement pour vendre des doses». À mesure qu’Innoval poursuivra son développement dans la région Hauts-de-France, son catalogue de services pourrait donc s’étoffer : «Nous voulons être un acteur de référence lorsqu’on parle élevage bovin et caprin. Pour cela, notre catalogue de services va être de plus en plus large. Et dans cette offre, c’est l’éleveur qui fera son choix, sans obligation de souscrire à tout», indique M. Lecointre. Ainsi, même si la direction d’Innoval reconnait encore que l’offre reste «très tournée vers la génétique et la repro», «on peut envisager d’amener ponctuellement d’autres services comme un diagnostic sur la biosécurité si les éleveurs le demandent, assure Yann Lecointre. Soit nous ferons venir quelqu’un du siège, soit nous recruterons sur place». Parler recrutement, c’est assurément parler d’avenir et le préparer.