Intrusion en élevage : une relaxe qui passe mal
Deux militants d’une association animaliste ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Laval le jeudi 14 janvier alors qu’ils s’étaient introduits illégalement dans un élevage porcin de Mayenne pour y voler des images.
Deux militants d’une association animaliste ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Laval le jeudi 14 janvier alors qu’ils s’étaient introduits illégalement dans un élevage porcin de Mayenne pour y voler des images.
La FDSEA de Mayenne a encore du mal à comprendre la décision d’une justice qu’elle attendait moins clémente. Le jeudi 14 janvier dernier, le tribunal correctionnel de Laval a en effet prononcé la relaxe de deux militants de l’association DxE qui s’étaient introduits en mai 2019 dans la nurserie d’un élevage porcin de Saint-Ouen-des-Vallons. Les militants de l’association anti-viande y avaient réalisé une vidéo, diffusée ensuite sur Facebook, pour dénoncer « une publicité mensongère de la marque Fleury Michon » et les conditions d’élevage des porcs.
Pour l’organisation syndicale, qui fait part de son « désarroi » dans un communiqué, la décision du tribunal est « incompréhensible ». « Comment ne pas être surpris de ce genre de décision qui va à l’encontre de de la protection des agriculteurs ? », interroge-t-elle. « Alors que chaque jour, les agriculteurs se lèvent et travaillent pour nourrir les Français, comment ne pas s’indigner que des personnes s’introduisent dans des propriétés privées ? »
L’autre question posée par la FDSEA de Mayenne est celle du risque sanitaire lié à des visites non encadrées. Elle explique ainsi continuer de « s’opposer aux intrusions sur les exploitations qui mettent en danger sanitairement les élevages ».
En novembre dernier, l'un des fondateurs de l'association Red Pill, ex-DxE, annonçait qu'il allait cesser son activité de vidéos clandestines en élevage par laquelle elle s’était faite connaître du grand public. « Nous avons arrêté les vidéos, j’ai fait ce que je pouvais, mais tout est figé, le système nous dépasse, les gens se moquent de ce qu’ils mangent », expliquait-t-il. Cette annonce intervenait après que l'association ait perdu un procès en appel après une condamnation pour une vidéo dans un élevage de poules pondeuses dans le Morbihan. Quelques recherches permettent néanmoins de constater avec une certaine stupeur qu’elle reste active sur les réseaux sociaux.