La collecte de blé passe d’un extrême à l’autre
FranceAgriMer a noté, le 11 octobre, un plongeon de la collecte de blé entre juillet et août, lié à la chute des prix. «La collecte de juillet 2017 compte parmi les plus hautes, à plus de 13,5 Mt» de blé tendre, tandis que celle du mois d’août «fait partie des plus faibles» jamais constatées, à moins de 4 Mt, a indiqué Olivia Le Lamer, adjointe au chef de l’unité grains et sucre. Au redressement de la moisson s’est ajouté le facteur précocité, selon elle. Mais la collecte de juillet a aussi été influencée par «un besoin de trésorerie, la campagne précédente ayant été extrêmement difficile». En août, «il y a très certainement eu l’effet baisse des prix», qui a poussé les agriculteurs à la rétention de marchandise. Ce recul de la collecte explique probablement l’abaissement à 34,3 Mt (contre 34,5 Mt en septembre) du volume prévu sur l’ensemble de la campagne. FranceAgriMer s’inscrit ainsi à contre-courant du ministère de l’Agriculture, qui a réévalué le 10 octobre la production à 37,9 Mt (contre 37,8 Mt précédemment). L’établissement national corrige en hausse de 200 000 t le stock final à la ferme, à 1,2 Mt, «une réserve potentielle qui peut venir renforcer la collecte dans les mois qui viennent», d’après Olivia Le Lamer. FranceAgriMer