La cuve frontale aime se faire oublier
Discrète, autonome et ergonomique, la cuve placée à l’avant du tracteur permet aussi de limiter les masses inutiles durant les déplacements. Voici les points forts perçus par deux constructeurs.
Discrète, autonome et ergonomique, la cuve placée à l’avant du tracteur permet aussi de limiter les masses inutiles durant les déplacements. Voici les points forts perçus par deux constructeurs.
Un tracteur équilibré. Voilà sans doute ce qui fait l’attrait des cuves frontales sur les pulvérisateurs ces dernières années.
«Plutôt que d’emmener 2 000 l de bouillie derrière et une tonne de masse de ferrailles à l’avant du tracteur qui ne servent que la moitié du temps - quand le pulvé est plein - la cuve frontale permet un équilibre permanent», explique Emanuel Vennink, responsable régional des ventes chez Amazone. Aussi bien au remplissage que pendant le transport (même en dévers, le tracteur conserve sa stabilité) et le travail. «En même temps que la cuve arrière se remplit, celle de l’avant aussi. C’est la même chose au moment de la pulvérisation : le pulvé arrière se vide d’abord jusqu’aux trois quarts de sa capacité avant de transférer le volume du devant vers le derrière, grâce à une jauge électronique, pour une optimisation parfaite».
Particularité de la marque Amazone, et notamment de son modèle 3 502, la cuve frontale est entièrement gérée par la cuve arrière. «À aucun moment l’utilisateur n’a à venir à l’avant pour mettre de la bouillie ou tourner des vannes», ajoute l’expert. Un gain de temps non négligeable puisqu’avec un seul remplissage, l’outil peut utiliser 3 500 l de produits de traitement et ainsi gagner en autonomie.
Pompe de transfert
Le tout avec une grande facilité et une rapidité de mise en place qui évite de mobiliser un tracteur pour la pulvérisation. Le décrochage rapide des cuves permet de disposer du tracteur pour d’autres travaux. Ou d’en utiliser un autre en cas de panne. «La cuve frontale n’est pas obligatoire, rappelle Emmanuel Vennink. Un agriculteur qui a besoin de faire un rattrapage peut seulement atteler celle à l’arrière s’il n’a que quelques hectares à traiter.»
Quant à la préparation, l’utilisateur n’a tout simplement pas besoin de s’occuper des différentes cuves. «La cuve avant, on l’oublie», résume le responsable régional. L’utilisateur programme, à l’aide d’un boîtier situé à l’arrière, la quantité d’eau et de bouillie souhaitée dans son pulvé. La cuve arrière se remplit d’abord, avant qu’une pompe de transfert pousse la matière dans celle située devant. «Toutes les fonctions d’aspiration, de mélange et d’incorporation ne sont pas du tout perturbées», insiste Emmanuel Vennink. Même côté pratique pour l’entretien. «Une séquence de rinçage avec eau claire suffit. La pompe entraîne le même process sur les deux cuves», ajoute le responsable des ventes.
Pour le modèle 3 502, il faut compter un prix tarif moyen autour de 80 000 - 85 000 € selon les équipements. Parmi eux, les écrans tactiles, la coupure GPS, la circulation continue, l’éclairage led buse à buse pour le travail de nuit qui permet de diminuer le volume utilisé. De quoi séduire les utilisateurs. Chez Amazone, un tiers des pulvérisateurs portés se vendent avec cuve frontale.