A la pêche au consensus pour le futur conseil européen
Stéphane Le Foll a rencontré le 30 juillet son homologue luxembourgeois, Fernand Etgen, pour préparer le conseil européen des ministres de l’Agriculture du 7 septembre.
Le ministre de l’Agriculture luxembourgeois, Fernand Etgen, avec le ministre de l’Agriculture français, Stéphane Le Foll
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Actuagri
Demandé par la France au dernier conseil, puis par d’autres pays européens face à l’aggravation de la crise des filières animales la semaine dernière, ce conseil sera un conseil formel et non informel comme initialement prévu, car «nous avons besoin de prendre des décisions», a expliqué Fernand Etgen, qui assure la présidence du conseil agricole européen pour le deuxième semestre 2015. «Nous avons tout à fait conscience des difficultés des éleveurs en Europe. Il faut faire preuve de solidarité entre les éleveurs et les États membres», a-t-il également déclaré.
Rapprocher le plusles positions
Stéphane Le Foll a rappelé, lui, que la France souhaite une augmentation des prix d’intervention pour le lait, sans se positionner pour le moment sur le montant de ce prix. «Il ne faut pas laisser penser qu’aujourd’hui on peut mettre un prix d’intervention à 22 centimes le litre, ce signal prix est catastrophique», a-t-il insisté.
La France prépare de son côté un texte comprenant des éléments de proposition pour les trois filières les plus touchées, lait, porc et viande bovine, texte «qui sera envoyé à la présidence luxembourgeoise dès la semaine prochaine», a précisé le ministre français.
Stéphane Le Foll souhaite, entre autres, que tous les outils existants puissent être mobilisés (promotion, intervention, restitution…). Il devrait en ce sens poursuivre les prises de contact avec ses homologues européens, avec l’objectif d’arriver le 7 septembre avec une majorité. «On n’en est pas loin», assure-t-il, la crise du lait étant mondiale et touchant de plus en plus de producteurs européens.
Certains pays comme l’Irlande ou les pays du sud de l’Europe se rapprochent donc des positions françaises. Le ministre luxembourgeois a fait savoir de son côté que «la présidence luxembourgeoise est tout à fait consciente des difficultés des éleveurs français et européens». En prévision du conseil, Fernand Etgen reste en contact avec toutes les délégations, au niveau politique, mais aussi technique. «Il faut se donner les moyens d’anticiper», a-t-il ajouté.