La pêche de loisir sérieusement plombée par le coronavirus
Bien qu'elle s'exerce de manière individuelle, la pratique de la pêche est elle aussi contrariée par les mesures de limitation des déplacements pour lutter contre le coronavirus.
A peine ouverte – elle a débuté samedi 14 mars -, la saison de pêche dans les cours d'eau de catégorie 1 est déjà sérieusement compromise. La raison de cette remise en cause n'est tant le peu de poissons rencontrés dans les cours d'eau pendant les derniers jours, mais bel et bien les mesures de limitation des déplacements prises par le gouvernement pour limiter la propagation de l'épidémie de coronavirus.
Dans un communiqué daté du 18 mars, la Fédération nationale pour la pêche en France répondait aux interrogations « nombreuses » de ses adhérents sur la possibilité de continuer à exercer la pêche de loisirs. Pour faire simple, elle indique que « l'activité de pêche doit être suspendue dès lors qu'elle ne rentre pas dans le cadre du cadre du décret du 16 mars 2020 portant réglementation des déplacements ».
Son président Claude Roustan indique par ailleurs que « la Fédération nationale pour la pêche en France et ses fédérations affiliées n’ont pas la compétence d’interdire ou d’autoriser la pêche en pareilles circonstances » (…) et que « seuls les pouvoirs publics le peuvent ».
Le décret du 16 mars prévoit quant à lui que « seuls les déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l'activité physique individuelle des personnes... sont autorisés ».
En l'absence de plus de précisions, tout laisse penser que l'activité de pêche de loisir est de fait suspendue. Dans certains départements, des interdictions ont été mises en place la concernant. Dans la Somme, en l'absence de dispositions spécifiques, la pêche peut être pratiquée à condition d'entrer dans le cadre du décret du 16 mars, selon la fédération de la Somme pour la pêche et la protection du milieu aquatique. Pour son directeur, Aryendra Pawar, les coups de fil sont nombreux depuis quelques jours : « On a beaucoup de questions et on marche sur des oeufs ».
« Cette mesure est, en l'état, applicable jusqu'au 31 mars », précise de son côté la Fédération nationale pour la pêche en France.