La Région devra accompagner les acteurs de l’agriculture
Les FRSEA et JA Nord-Pas-de-Calais-Picardie présentent leur ambition pour l’agriculture de la région. Cette semaine, dernier volet avec la valorisation des ressources humaines.
Au-delà des aspects économiques, la nouvelle région sera riche de ses hommes et femmes. Au 1er janvier 2016, un Français sur dix vivra en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Avec cinq départements, 3 836 communes et six millions d’habitants, notre région sera au tout premier plan dans le paysage démographique français. De plus, 80 millions de consommateurs habitent à moins de 300 km, soit le plus grand bassin de consommation d’Europe, qui intègre Londres, Paris et Bruxelles. C’est un atout incroyable pour les débouchés, avec une zone qui possède le plus fort pouvoir d’achat à l’échelle planétaire.
La région comptera 27 400 exploitations, 13 500 issues du Nord-Pas-de-Calais et 13 900 de Picardie, d’une taille moyenne de 78 ha. Agriculteurs et salariés agricoles représentent 44 000 emplois. Notre région a su développer des exploitations particulièrement performantes, les meilleures de France pour la valeur ajoutée par exploitation, et dans le Top 10 européen pour la valorisation du territoire.
Le Nord-Pas-de-Calais-Picardie sera un géant agricole, avec 3,3 milliards d’euros de valeur ajoutée annuelle, ce qui en fait la troisième de France, après la Champagne-Ardennes-Alsace-Lorraine et l’Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin. Cette performance est obtenue sur une SAU de 2 millions d’hectares, relativement faible, qui n’est que la 7e de France.
Tout cela a été possible grâce aux compétences, à l’engagement, et à la volonté de générations d’agricultrices et d’agriculteurs qui ont travaillé sans relâche sur ce territoire pour en tirer le meilleur. Dans sa plate-forme à destination des candidats aux élections régionales, la FRSEA et les JA Nord-Pas-de-Calais-Picardie ont souhaité développer un axe spécifique aux ressources humaines. Pour une agriculture et des filières fortes, le futur Conseil régional devra s’attacher tout particulièrement à valoriser, former et accompagner les forces vives de l’agriculture. Un impératif pour offrir des nouvelles perspectives à ceux qui vivent, ou qui veulent vivre, de ce métier.
Investir dans la ressource humaine
La pérennité de l’emploi et de l’activité en agriculture passe par l’innovation, la recherche, la formation tout au long de la vie, la réalisation de projets d’installation de jeunes ou de développement. La FRSEA s’est positionnée sur six actions clés qui devront être rapidement mises en place pour accompagner les agriculteurs et les agricultrices.
1 - Poursuivre l’accompagnement d’une dynamique d’installation pour des exploitations viables et vivables : dotation Jeunes Agriculteurs, accompagnement personnalisé des porteurs de projets, promotion des métiers…
2- Anticiper, repérer et soutenir les projets de transmission : répertoire à l’installation, diagnostic transmission
3 - Développer des emplois agricoles et ruraux non délocalisables et adaptés aux besoins des territoires, entre autres en favorisant les groupements d’employeurs
4 - Améliorer les conditions de travail en favorisant l’accès au service de remplacement, en accompagnement des investissements visant à l’amélioration des conditions de travail en exploitations
5 - Renforcer l’adéquation entre les besoins des entreprises et les ressources humaines locales par la formation initiale et continue, ainsi que l’apprentissage
6 - Etre à la pointe de la recherche, l’innovation et le transfert en agronomie, agroalimentaire et génétique, en soutenant les pôles de compétitivité, structures de transfert, centres de recherche présents dans la région.
L’agriculture et ses filières emploient plus de 130 000 personnes sur les deux régions. Avec un plan ambitieux de promotion des hommes, nous pouvons faire mieux. Beaucoup de matières premières agricoles ne sont pas encore transformées sur place. Il existe un gisement de croissance pour développer des filières et gagner de la valeur ajoutée en local.