Elevage
À la rencontre des fermes laitières bas carbone
Du 16 novembre au 15 décembre, six fermes laitières en Nord-Picardie-Ardennes ouvrent leurs portes pour partager leurs évolutions de pratique pour réduire leur impact environnemental. Rencontre en avant première à l’EARL Ferme de Champel, chez Dominique et Caroline Graftiaux, dans les Ardennes.
Du 16 novembre au 15 décembre, six fermes laitières en Nord-Picardie-Ardennes ouvrent leurs portes pour partager leurs évolutions de pratique pour réduire leur impact environnemental. Rencontre en avant première à l’EARL Ferme de Champel, chez Dominique et Caroline Graftiaux, dans les Ardennes.
Pourquoi avez-vous souhaité entrer dans la démarche Ferme laitière bas carbone ?
Notre exploitation est de type herbagère, de ce fait, l’environnement n’est pas un sujet récent. Mais la problématique environnementale, telle qu’elle est abordée aujourd’hui, est récente. Elle s’est accentuée ces dernières années avec l’évolution des normes réglementaires et de la pression sociétale. Nous avons souhaité connaître l’impact environnemental de notre exploitation et de nos pratiques dans le but d’identifier des pistes d’amélioration.
Quels leviers ont été identifiés ?
Les leviers identifiés, suite au diagnostic et après échange avec nos conseillers techniques du Pôle élevage Ardennes, ont été la mise en place de luzerne fourragère, l’installation d’un Dac (distributeur automatique de concentré) et le remplacement dans la ration du tourteau de soja par du tourteau de colza. On ne s’attendait pas à ce que l’impact environnemental du soja soit aussi conséquent.
En quoi ces leviers correspondent-ils à vos objectifs ?
L’implantation de 2 ha de luzerne apporte une plus-value sur le stockage de carbone tout en répondant à notre recherche d’autonomie fourragère. Dans le même esprit, l’installation d’un Dac nous permet de maîtriser la quantité de concentrés aux vaches laitières, tout en permettant une amélioration de nos conditions de travail. L’objectif est d’optimiser au maximum l’apport des concentrés.
Y a-t-il eu une limite à ces changements ?
Même si d’un point de vue environnemental le tourteau de colza améliore l’impact carbone de l’alimentation, sur notre troupeau, nous avons constaté une baisse de productivité et une perte de régularité de la production (litrage et taux) indispensable à notre atelier de transformation. Nous avons donc fait le choix de revenir au tourteau de soja. Comme nous l’ont expliqué nos conseillers techniques, il faut noter que ces impacts concernent notre exploitation. D’autres ayant opéré ce choix ont eu des retombées positives. D’autres facteurs sont peut-être à prendre en compte, comme la qualité des fourrages de l’année qui a pu accentuer notre baisse de productivité.
Informations pratiques
En chiffres
3 UMO dont 1 salarié
105 ha
82 ha en prairies permanentes
50 VL Prim’Hosltein