La séquestration du carbone au menu du Conseil agricole
La présidence finlandaise du Conseil espère faire avancer les discussions sur les aspects environnementaux
et climatiques des propositions de la Commission. La réunion informelle des ministres de l’Agriculture des Vingt-huit, à Helsinki du 22 au 24 septembre, sera consacrée à la question de la séquestration du carbone dans les sols.
dans le sol, dans le cadre des objectifs de réduction de gaz à effet de serre de l’UE à l’horizon 2030.
Ne croyant pas réellement à la possibilité d’aboutir à un accord - compte tenu notamment de l’absence de visibilité sur le budget agricole -, la présidence finlandaise du Conseil ne compte pas mener des négociations à marche forcée. Il n’y aura donc pas de Conseil agricole formel en septembre. Prévue du 22 au 24 septembre à Helsinki, la rencontre informelle sera consacrée à la question de la séquestration du carbone dans les sols pour lutter contre le changement climatique. En coulisses, les discussions devraient également porter sur la nomination du futur commissaire à l’Agriculture et sur le Brexit.
Dans son document destiné à orienter la discussion sur la séquestration du carbone, la Finlande rappelle que 51 milliards de tonnes d’équivalent CO2 sont stockées dans la couche arable des terres agricoles de l’UE. En comparaison, les émissions annuelles totales de l’UE représentent environ 4,4 milliards de tonnes d’équivalent CO2 (2016). Dès lors, les augmentations et les pertes de carbone organique dans les sols agricoles peuvent affecter considérablement le bilan total de gaz à effet de serre de l’UE, souligne le document. Mais des incertitudes entourent encore la capacité de séquestration du carbone dans les sols. Le changement des conditions climatiques, notamment, peut avoir un impact sur leur capacité à séquestrer et à stocker le carbone.
L’agriculture, comme l’ensemble des secteurs à émissions diffuses (habitat, déchets, etc.), devra de toute façon participer à l’effort, dans le cadre des objectifs de réduction de gaz à effet de serre de l’UE à l’horizon 2030. La Finlande va donc demander aux ministres de donner leur avis sur le rôle que la future Pac pourra jouer dans cet objectif. Ils sont également appelés à indiquer s’ils prévoient de mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre de leurs plans stratégiques.
Des outils déjà prêts
Pour cette Pac post-2020, la Commission européenne a proposé de renforcer le piégeage du carbone en créant un nouvel indicateur d’impact, qui encourage tous les États membres à améliorer l’état actuel de leurs sols. Pour atteindre cet objectif, un certain nombre des bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) de la conditionnalité renforcée seront mises à contribution.
De plus, les États membres pourront concevoir des mesures supplémentaires de soutien, soit dans le cadre des éco-régimes du premier pilier, soit dans le cadre des mesures de développement rural du deuxième pilier. La Commission a également présenté un dispositif de carbone agricole en mai qui encourage les États membres à concevoir des régimes de soutien aux pratiques agricoles favorables à la séquestration du carbone, ainsi que l’initiative «un hectare», en avril qui vise à inciter les agriculteurs à s’engager dans le reboisement.
Enfin, l’une des questions clés, souligne la Finlande, est de trouver des méthodes de suivi appropriées et harmonisées pour suivre les impacts réels des différentes mesures sur les stocks de carbone.
Un nouveau ministre lituanien de l’Agriculture
Andrius Palionis a été nommé le 21 août en tant que nouveau ministre de l’Agriculture lituanien. Il succède à Giedrius Surplys dans le cadre d’un remaniement ministériel. Andrius Palionis, du parti social-démocrate, est membre du Parlement lituanien depuis 2012.