«L’accueil du congrès national des fermiers sera l’occasion de faire remonter nos problématiques départementales»
INTERVIEW Michel Randjia
Président de la section des fermiers de la Fdsea de la Somme
La Somme va accueillir les 6 et 7 février prochain le congrès national des fermiers et métayers de la Fnsea. Michel Randjia, président de la section départementale des fermiers de la Fdsea, s’exprime sur la portée de cet événement.
Pourquoi la Somme, s’est-elle portée candidate pour recevoir le congrès des fermiers ?
La Somme est un département où 75% des terres sont exploitées en fermage. Il était donc logique, que nous répondions présents pour recevoir le congrès national des fermiers et métayers, évènement incontournable et prestigieux. La tenue de ce congrès dans la Somme sera l’occasion, pour nous fermiers, de faire connaître notre département, de promouvoir notre savoir-faire et de démontrer que nous sommes dotés d’une agriculture riche et variée.
Quand et comment ce congrès national va-t-il se dérouler ?
Le congrès aura lieu les 6 et 7 février 2013, à l’Auditorium du Crédit Agricole à Amiens. C’est pour nous l’opportunité de réunir des délégations de fermiers venues de toute la France ainsi que de nombreux responsables locaux ou nationaux. Le congrès se déroulera sur deux jours : le 6 février sera une journée de travail exclusivement réservée aux congressistes. La matinée du 7 février sera ouverte aux débats et discussions avec la présence d’invités parlementaires et du ministre de l’Agriculture.
Quel sera le thème du congrès 2013 ?
Chaque année, la section nationale des fermiers et métayers (Snfm) aborde un thème différent mais toujours en rapport avec le foncier et le statut du fermage. En 2013, le thème retenu est le suivant : «Les problématiques environnementales dans les relations contractuelles entre bailleur et fermier». Seront traitées les questions relatives aux baux environnementaux, les énergies renouvelables, les zones vulnérables…
Qu’attendez-vous du congrès ? Quels sont les retombées et enjeux politiques souhaités ?
L’accueil du congrès national des fermiers dans la Somme sera une véritable opportunité de faire remonter nos problématiques départementales et de sensibiliser l’ensemble des congressistes sur ce point. Nous souhaitons y débattre sur le régime déclaratif des biens de famille, système mis en place par la loi d’orientation agricole de 2006. Il est notoire aujourd’hui que ce système met à mal bon nombre d’exploitations en fermage dans notre département, et les conséquences pour les fermiers et l’agriculture nationale sont dramatiques. L’enjeu est de taille : notre priorité actuelle est de résoudre l’insécurité juridique des exploitants locataires et de protéger la profession.
Sur cette problématique, quelle mobilisation ?
Ce sujet me tient particulièrement à cœur. La section des fermiers doit se mobiliser pour lutter contre ce climat d’insécurité juridique.
Au niveau national, la Snfm propose un amendement qui vise à réintroduire un contrôle étatique systématique, via les préfets et les Cdoa, sur les conséquences économiques de la reprise. Ce congrès est pour moi l’occasion de défendre avec force et convictions ce dossier, afin d’influencer nos parlementaires sur le changement de la loi.