Agroalimentaire
L’Autorité de la concurrence dit "oui" au rachat de Yoplait par Social
La coopérative Sodiaal a reçu l’accord de l’Autorité de la concurrence pour racheter les activités européennes de Yoplait.
La coopérative Sodiaal a reçu l’accord de l’Autorité de la concurrence pour racheter les activités européennes de Yoplait.
Retour à la maison pour Yoplait. L’Autorité de la concurrence a annoncé dans un communiqué le 8 octobre qu’elle autorisait le rachat de Yoplait (hors Amérique du Nord) par Sodiaal sans conditions. Après étude du dossier, l’Autorité a écarté « tout risque d’atteinte à la concurrence » du fait « d’un chevauchement d’activité limité sur certains marchés de la transformation et de la commercialisation de produits laitiers » ainsi que de la présence de « concurrents puissants » tels que Lactalis ou Laïta.
Cette concurrence permet également, selon l’Autorité, d’exclure « tout risque d’effets congloméraux » qui auraient pu survenir si ce rachat avait permis à la « nouvelle entité d’étendre ou de renforcer sa présence sur des marchés différents de ceux sur lesquels elle exerce mais dont la connexité peut lui permettre d’accroître son pouvoir de marché » (ventes liées par exemple).
Enfin, de possibles « effets verticaux » permettant à la nouvelle « entité d’évincer les concurrents ou de les pénaliser par une augmentation des coûts » sont également exclus. L’autorité a en effet « écarté l’éventualité d’une éviction des concurrents de Yoplait qui s’approvisionnent aujourd’hui auprès de Sodiaal en lait de vache, notamment compte tenu du fait que ces relations d’approvisionnement sont encadrées par des contrats de longue durée ».
Back home
La marque à la petite fleur a été créée en 1965 par les coopératives qui fondèrent plus tard le groupe Sodiaal. Au début des années 2000, Sodiaal, en quête d’argent frais, avait cédé la moitié du capital de Yoplait au fonds d’investissement PAI Partners qui a ensuite revendu ses parts à General Mills en 2011. À l’époque, Sodiaal avait alors cédé 1 % supplémentaire du capital de Yoplait à General Mills, permettant au géant américain d’en prendre le contrôle. Dix ans plus tard, la coopérative laitière française, grâce à l’accord de l’Autorité de la concurrence, reprend le contrôle des activités européennes de Yoplait en laissant les activités nord-américaines à General Mills.
Concrètement, d’un côté, General Mills cède à Sodiaal les franchises Yoplait à travers le monde, et les activités en Europe, dont 70 % sont réalisés dans l’hexagone. Le français reprend ainsi 600 M€ de chiffre d’affaires, en incluant les royalties internationales. En échange, Sodiaal cède à General Mills 40 % du capital de la filiale de Yoplait au Canada, et renonce définitivement aux royalties payées par General Mills pour le Canada et les États-Unis.