Moisson 2022
Le colza crée la bonne surprise
Partout dans la Somme, la moisson se poursuit. Celle d'escourgeon, désormais terminée, était plutôt bonne. Le blé, encore en début de récolte, semble hétérogène selon les secteurs. Les premières parcelles de colza, elles, sont prometteuses.
Partout dans la Somme, la moisson se poursuit. Celle d'escourgeon, désormais terminée, était plutôt bonne. Le blé, encore en début de récolte, semble hétérogène selon les secteurs. Les premières parcelles de colza, elles, sont prometteuses.
Jean-Francois Florin, directeur de la coopérative Sana Terra, a le sourire. «C’est une belle moisson en perspective», avance-t-il. Ce 14 juillet, partout dans la Somme, la récolte d’escourgeon est terminée. Les rendements sont plutôt bons, avec de belles qualités, s’accordent à dire les organismes stockeurs. «Pour les orges brassicoles, on constate une très belle qualité, à 66 de PS en moyenne, avec un beau calibrage», commente Jean-Francois Florin. Les pois sont aussi beaux : «bien jaunes, sans tâches, avec une moyenne à 54 qx/ha. Impeccable !» À l’Ouest du département, Antoine Dennetière, directeur d’exploitation chez Calipso, parle même de 90 à 95 qx/ha de rendement moyen en escourgeon. «Mais nous avons d’énormes écarts, de 65 à plus de 105 qx.»
Le sourire est aussi de mise pour les premières bennes de colza reçues. À l’Ouest toujours, Hubert Lecat, responsable du secteur chez Noriap, annonce «une bonne surprise». «Les premières bennes que nous recevons sont au-delà de 35 qx. Ça laisse prévoir de belles choses dans les bonnes terres.» 40 % ont été récoltés à l’Est. «La zone à la limite de l’Oise est bien avancée, ainsi que les vallées de la Noye, de l’Avre et les petites terres. On attaque seulement sur les plateaux», résume Frédéric Toullet, responsable des zones Est et Sud chez Noriap. Lui avance 35 à 55 qx de moyenne.
Hétérogénéité en blé
Le bilan est en revanche beaucoup plus hétérogène en blé. «Les parcelles récoltées varient de 60 à 120 qx/ha. Les plus petits rendements sont souvent obtenus dans les petites terres, ou pour les derniers blés de betteraves semés», note Frédéric Toullet. La faible pluviométrie – 140 mm de moyenne depuis le 8 janvier – n’a pas aidé les terres peu profondes. Hubert Lecat remarque «des blés sur blés décevants, mais des rendements à plus de 80 qx déjà près d’Airaines.» Aux Établissements Charpentier, à Beauquesnes, on constate aussi une année assez faible en protéines. «Nous ne recevons pas beaucoup de blé à plus de 11. Il y a un effet dilution lorsqu’il y a un gros rendement, et certains ont peut-être fait l’impasse sur les quarante dernières unités d’azote à apporter du fait de son prix élevé», analyse Jean-Jacques Charpentier.
Attendre la maturité
Le conseil donné aujourd’hui est celui de l’observation. «Au vu des conditions sèches, il sera dommage de ne pas attendre la bonne maturité du blé avant de récolter. Certains types de sols demandent encore à laisser mûrir», prévient Hubert Lecat. Lui préconise «d’aller voir, où même de réaliser un échantillon pour s’en assurer.»