Le confinement booste la consommation de porc en GMS
Entre confinement et chamboulement des habitudes de consommation, «le porc, viande économique, a enregistré (…) des croissances de 20 à 30 %, notamment en jambon cuit, saucisserie, saucisson sec», constate l'Ifip (institut technique du porc) dans une note de conjoncture du 31 mars (en accès libre sur son site). Les plats cuisinés appertisés, eux, ont vu leurs ventes «exploser avec des croissances de plus de 100 %». Les ventes «devraient se stabiliser dans les prochaines semaines», prévoit l'institut, qui rappelle que le mois de février a été «décevant». Toutefois, le porc a peu profité de l'explosion des commandes sur internet (drive), le e-commerce ne représentant que 4,5 % de parts de marché en charcuterie et 1,5 % en porc frais (Kantar, fin 2019). A plus long terme, d'après l'Ifip, les nouvelles habitudes prises pendant le confinement (livraisons, e-commerce) pourraient perdurer, «au profit des plats préparés, des "produits service" face à la viande brute». Dans le même temps, l'Ifip alerte sur les futurs «lourds impacts économiques de la crise sanitaire affectant le pouvoir d’achat», ce qui pourrait présager du «retour des premiers prix, des marques de distributeurs et des concepts hard discount.»