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Le débat sur le 5ème programme d’action en zone vulnérable ranime le ressentiment

Echo de l'assemblée cantonale de Roisel.

Les participants à l’assemblée de Roisel.
Les participants à l’assemblée de Roisel.
© AAP

Près d’une vingtaine d’agriculteurs et agricultrices ont participé à l’assemblée générale du canton de Roisel le 17 décembre sous la présidence de Pascal Patin avec la participation de Denis Delattre, secrétaire général-adjoint de la Fdsea. Un des premiers sujets abordé a concerné le projet d’extension de la zone vulnérable par l’intégration d’un certain nombre de communes le long de la vallée de l’Authie. Puis est venue en discussion, la mise en application du 5ème programme d’action en zone vulnérable que la Fdsea comme la Fnsea conteste. Un des participants a regretté la cohabitation de deux périmètres aux contraintes différentes. Pour une exploitation à cheval sur les deux zones, celles-ci sont considérées plus gênantes et suscitent un sentiment d’inégalité. «Il aurait fallu mettre tout le monde ou personne», s’est-il insurgé.
Tout en reconnaissant que la situation personnelle peut être compliquée par le choix de la collectivité, il est admis que nos voisins ont choisi la facilité en plaçant l’ensemble de leurs territoires en zone vulnérable alors que ce n’était pas forcément justifié partout. Les agriculteurs présents dans la zone non vulnérable définie dans la Somme ont apporté la preuve, dans le cas du dossier de l’Authie, de leur comportement responsable. Les résultats des analyses ont pesé lourd dans les débats au sein des différentes instances administratives qui sont allées jusqu’à refuser d’intégrer de nouvelles communes. Ce n’est pas encore décidé mais c’est en bonne voie.

Le point sur la fécule
Ensuite, c’est à Bruno Poutrain, directeur de la coopérative féculière de Vecquemont depuis le 1er juin, qu’est revenu d’aborder les questions liées à la filière fécule. Les adhérents de la coopérative n’ont plus que jusqu’au 31 décembre 2012 pour démissionner ou pour réduire leur engagement par lettre recommandée avec AR adressée au président et envoyée au siège à Amiens.
Cela étant, Bruno Poutrain a réexpliqué de quelle manière va s’établir la rémunération de la production depuis la fin de l’aide couplée à la fécule. L’industriel a besoin de pommes de terre et il est conscient du contexte agricole actuel. La courbe du prix de base telle qu’elle se profile en tient compte : après le prix minimum de 35 euros la T à 17 % de richesse au temps du contingentement, les producteurs reçoivent 45 euros la T de prix de base pour 2012 qui passera à 53 euros pour 2013. Pour 2014, la progression va continuer car l’industriel a connaissance de la mise en place de la nouvelle réforme de la Pac et il se prépare à rémunérer davantage cette production. A chacun de bien mesurer l’impact de cette culture dans le résultat économique de l’exploitation et de prendre la décision qui lui revient.

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