Fruits et légumes
Le label Zéro résidu de pesticides prend de l’envergure
Trois ans après sa création, le label Zéro résidu de pesticides affiche +24 % de chiffre d’affaires en 2020. Il est aussi mieux connu des consommateurs et très référencé sur les étals.
Trois ans après sa création, le label Zéro résidu de pesticides affiche +24 % de chiffre d’affaires en 2020. Il est aussi mieux connu des consommateurs et très référencé sur les étals.
Le 10 mars, le collectif Nouveaux champs a fait le point sur le déploiement de son label Zéro résidu de pesticides (ZRP) durant l’année écoulée. Un bilan « encourageant » vu « l’offre qui est, somme toute, relativement jeune », selon son président Gilles Bertrandias. En 2020, le chiffre d’affaires des produits labellisés ZRP a augmenté de 24 %. Une progression comparable aux années précédentes pour le label privé lancé en 2017 par l’AOP Les paysans de Rougeline (tomates, fraises) et porté par Nouveaux champs depuis 2018. « Sur les deux années d’exercice, on est sur des progressions de 20 ou 25 % de chiffre d’affaires par an – un peu plus en volume. On devrait continuer sur ces rythmes-là », a indiqué Gilles Bertrandias. En cumulé depuis 2017, les produits ZRP ont atteint 83,3 millions d’UVC vendues pour 115 millions d’euros (M€) de chiffre d’affaires.
Déploiement transversal
Sur soixante structures adhérentes au collectif, dix ont réalisé plus de 5 % de leur chiffre d’affaires en ZRP. Au total, six cents producteurs sont engagés dans la démarche sur 4 700 ha, contre quatre cent soixante-dix producteurs sur moins de 4 000 ha en 2019. Très axé fruits et légumes à ses débuts, le label est devenu « plus transversal », a souligné le président de Nouveaux champs. Si quarante-cinq adhérents produisent des fruits et légumes destinés au frais, quatorze adhérents produisent pour la trans- formation (vin, céréales, jus, pruneaux) et un autre pour la surgélation.
Le label ZRP estampille désormais trente-six aliments déclinés en cent cinquante-cinq références, vendues à 95 % en GMS. C’est Intermarché qui propose le plus de références avec quatre-vingt-sept produits marqués ZRP – presque trois fois plus qu’en 2019. D’autre part, 30 % des consommateurs connaissent désormais le label ZRP (+13 points qu’en 2019), a ajouté M. Bertrandias se référant à une étude Kantar.
Non-conformité en baisse
Côté technique, Nouveaux champs annonce en moyenne -48 % de fréquence de traitements phytosanitaires (IFT) sur les parcelles ZRP en 2020, par rapport aux parcelles menées en conventionnel raisonné chez les mêmes producteurs. Aussi, le collectif a déboursé environ 3 M€ dans plus de trois mille analyses de résidus, pour un taux de non-conformité de 15 % débouchant sur le déclassement des produits concernés – rapatriés en production conventionnelle. « Les premières années, on était plutôt à 30 % de non-conformité, c’est donc un signal positif », a souligné Gilles Bertrandias.