Le pâturage cellulaire et le parasitisme
L’étude sur le pâturage en mini parcelles se poursuit au Ciirpo (Centre inter régional d’information et de recherche en production ovine) sur le site du Mourier (87). Depuis septembre 2016, les parasites de brebis conduites selon deux modes de pâturage, tournant «classique» et cellulaire (appelé encore dynamique) sont observés à la loupe. Philippe Jacquiet, enseignant chercheur à l’école vétérinaire de Toulouse, explique que «les résultats obtenus lors de la première année d’observation indiquent que les brebis menées en pâturage cellulaire présentent des intensités d’excrétion d’œufs de strongles gastro-intestinaux massives à certains moments de l’année. De plus, à certains moments du suivi, l’intensité du parasitisme interne a été plus importante en pâturage cellulaire qu’en pâturage tournant.»
Des résultats qui se confirment
Les deux séries de mesures réalisées en 2018 indiquent les mêmes tendances. Lors du dernier prélèvement, le 28 mai dernier, l’excretion s’établit à 434 œufs de strongles gastro intestinaux (opg) en moyenne sur les 41 brebis prélevées en pâturage tournant. Les matières fécales des 43 brebis prélevées en pâturage cellulaire contenaient 612 opg. «Ceci signifie qu’il faut rester vigilant et que le pâturage cellulaire n’est pas un gage à lui seul d’un contrôle effectif du parasitisme interne au cours d’une saison de pâture», conclut le vétérinaire.
Les résultats de la première campagne d’étude sont disponibles sur www.inn-Ovin.fr et www.idele.fr : «Pâturage cellulaire et parasitisme en production ovine : les enseignements d’une première campagne de suivi».