Le pois d’hiver s’implante aussi au printemps
Si les semis de pois d’hiver restent possibles pendant le printemps, il ne faut toutefois pas s’attendre à des rendements exceptionnels, compte tenu des besoins de la plante pour sa croissance.
Avec des pluies abondantes dès début novembre, de nombreux agriculteurs ont été pris au dépourvus pour leur semis de pois d’hiver. Si les dates de semis précoces fin octobre ont pu bénéficier de pluies faibles et de rares accalmies selon les secteurs, ce n’est pas le cas des semis de novembre où des pluies abondantes et régulières se sont abattues sur une grande partie de la zone Nord-Est, rendant les sols non praticables.
Encore semer ou pas ?
Il est possible de semer son pois d’hiver au printemps. Pour cela, il suffit de le semer comme un pois de printemps en respectant les mêmes dates de semis et les recommandations d’implantation. Attention à ne pas semer trop tôt (début février) sous risque de gelées pouvant détruire les jeunes plantules (seuil de tolérance au froid de 0°C durant les quatre jours suivant le semis) et à bien attendre que les sols soient réessuyés. Le pois d’hiver se récoltera à la même période que le pois de printemps, s’adaptant finalement au cycle d’une culture de printemps grâce à un effet accélérateur de la photopériode printanière sur son cycle.
Des rendements aléatoires
À noter cependant que les rendements ne seront pas forcément aussi bons que les pois d’hiver semés à l’automne, avec une pénalité pouvant aller jusqu’à 5-10 q/ha selon l’année. La raison est que le pois d’hiver nécessite environ 200°C jours de plus que le pois de printemps pour bien finaliser ses composantes de rendement. Cette somme de température pourrait manquer avec une fin de cycle de culture écourté. Par rapport à un pois de printemps, le potentiel est moins assuré en cas d’année non optimale.