Le secteur agricole français «particulièrement exposé» aux chocs externes
Le secteur agricole français «est particulièrement exposé» aux chocs externes qu’ils soient climatiques, économiques, énergétiques ou liés à l’évolution des préférences alimentaires, constate la Direction générale du Trésor (DG Trésor) dans une note d’analyse publiée le 25 juin. A l’aide d’un modèle économétrique, les auteurs ont «évalué les effets à moyen terme» de différents types de chocs externes «réalisés ou potentiels» sur les performances du secteur agricole français. Si une baisse de 40 % du prix du pétrole advenait aujourd'hui, comme constaté entre 2011-2014 et 2015-2019, elle entraînerait une hausse de 8 % de l'excédent brut d’exploitation (indice de rentabilité) par hectare de la «ferme France». Les politiques visant à réduire «la dépendance du secteur aux énergies fossiles» permettront «d’améliorer sa résilience économique», estime la DG Trésor. A l'inverse, la baisse de 12 % de la consommation de viande par habitant en France entre 2007 et 2016 aurait, elle, entraîné une baisse de 1,4 % de l'excédent brut d’exploitation (EBE) par hectare de la «ferme France» (- 5 % pour le secteur de la production animale).