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Le sexage in-ovo reste une pratique «expérimentale»

Le président du syndicat national des accouveurs Louis Perrault a fait le point sur les avancées en matière de sexage dans l’œuf, à l’occasion de l’assemblée générale du syndicat du 11 octobre.

Les différentes méthodes testées pour le sexage in-ovo des poussins se heurtent à une exigence d’industrialisation pour être adoptée par les accouveurs professionnels.
Les différentes méthodes testées pour le sexage in-ovo des poussins se heurtent à une exigence d’industrialisation pour être adoptée par les accouveurs professionnels.
© Pixabay

L’Allemagne conserve-t-elle toujours une longueur d’avance sur les technologies de sexage in-ovo ?
L’entreprise allemande Seleggt a mis au point une technologie innovante, mais qui n’est pas sans poser des problèmes techniques. La méthode est invasive ; un trou est réalisé dans l’œuf à neuf jours pour le prélèvement du liquide amniotique qui permet d’analyser s’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle. Un réactif permet d’avoir une lecture assez rapide, mais ils ne sont capables de sexer que 30 000 sujets à la semaine. C’est très long et encore très expérimental, lorsque l’on sait qu’il y a 45 millions de femelles pondeuses en France. Une méthode aboutie dans sa technologie, mais pas encore industrialisable et non applicable en l’état pour les professionnels.

Une méthode économiquement acceptable pour les accouveurs ?
Au niveau du prix, le business model est assez «génial». Le concepteur a obtenu que les distributeurs mettent deux centimes d’euro par œuf pour les poules dont les frères n’ont pas été euthanasiés à un jour. Ce qui représente 6 euros par femelle sexée, sachant que le prix du poussin est de 2,50 euros. En France, les accouveurs seront prêts à mettre en œuvre le process dès qu’il sera à la hauteur de nos espérances.

La recherche française offre-t-elle d’autres solutions ?
La société française Tronico, dont les travaux de R&D sont financés par FranceAgriMer, se situe à peu près au même niveau que les Allemands. Leur méthode fonctionne, mais n’est pas encore commercialisable. Elle est surtout moins invasive. Ils ont réalisé dans un premier temps des tests avec un spectroscope, mais la méthode a été abandonnée car pas assez fiable. Ils utilisent aujourd’hui des biomarqueurs. Mais nous n’en savons pas plus à l’heure actuelle. En résumé, ces process ne sont pas applicables à l’échelle industrielle. Il faudra attendre encore quelques années. Ce qui pose question aux politiques, à qui il est demandé de s’engager sur des dates pour répondre à la demande sociétale en matière de bien-être animal.

Coopération franco-allemande pour mettre fin au broyage des poussins «d’ici fin 2021»

«Objectif : arrêt du broyage d’ici fin 2021»: c’est le but qu’a fixé le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume dans une déclaration commune avec son homologue allemande Julia Klöckner. Une annonce réalisée sur Twitter le 16 octobre, lors du Conseil des ministres franco-allemand à Toulouse. Le tweet évoque une «coopération en matière de technologie et de recherche», une «rencontre commune des filières» et «l’adoption d’une feuille de route». L’annonce de la fin programmée du broyage des poussins a surpris les professionnels de la filière des poules pondeuses, qui avaient rendez-vous avec Didier Guillaume mercredi 23 octobre ; une date fixée avant l’annonce franco-allemande.

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