Le Sial : 50 ans au service de l’innovation alimentaire
En 2014, le salon sera plus que jamais le reflet de la consommation mondiale et des dernières tendances.
Le Sial dont la première édition s’est tenue en 1964 au Cnit de La Défense, fête cette année ses 50 ans. L’édition 2014, que le directeur de Sial Group, Nicolas Trentesaux, annonce comme exceptionnelle, se tiendra à Paris Nord Villepinte du 19 au 23 octobre prochains. Les 150 000 visiteurs attendus pourront découvrir quelque 400 000 produits alimentaires (soit l’équivalent de l’offre de 50 hypermarchés) issus de 6 000 entreprises exposantes (+10 % par rapport à la précédente édition en 2012), elles-mêmes originaires de 105 pays. La France y occupera une place de choix puisque ce sont quelque mille entreprises (soit le dixième des entreprises agroalimentaires du pays) qui ont choisi le salon pour venir présenter leurs innovations.
Ces dernières représentent 25 % du total des nouveaux produits qui seront exposés durant ces cinq jours. Pour ce qui concerne l’espace Innovation du salon, où sont mis en lumière les produits les plus innovants du moment, l’organisation annonce avoir reçu 1 700 dossiers, soit un bond de 70 % comparé à l’édition 2012.
Des goûts et des habitudes variées
Depuis 50 ans, le Sial traque l’innovation dans le monde entier et guide les acteurs du marché dans leurs choix stratégiques. Des choix d’autant plus compliqués qu’il reste difficile d’avoir une approche internationale pour élaborer un produit.
«L’alimentaire est un des rares secteurs où la mondialisation ne crée pas l’uniformisation, résume Xavier Terlet, dirigeant du cabinet de veille de l’innovation XTC. Les usages restent différents, en accord avec les cultures». Ainsi, selon l’étude TNs sofres, réalisée pour le Sial, le Brésil présente les mangeurs les plus fréquents (4,8 prises alimentaires solides par jour) tandis que la France détient le record inverse avec 3,6 prises alimentaires quotidiennes.
Ces mêmes Français déclarent à 59 % que l’alimentation représente pour eux un plaisir, alors qu’ils sont 54 % aux Etats-Unis, 55 % en Russie et 47 % au Moyen Orient à considérer la nourriture comme une nécessité.
Cependant, il existe quelques thématiques convergentes en matière d’attentes des consommateurs mondiaux comme la naturalité, la simplicité, la fraîcheur et la santé. Mais les choses ne sont pas si simples. selon l’étude menée par Xavier Terlet, le consommateur suit des tendances paradoxales, des volontés contraires : protéger sa santé et lâcher prise, privilégier le local et pratiquer l’exotisme mondial, préférer les aliments bruts à préparer et choisir la praticité de l’industriel…