Le train, «carte à jouer» de l’agriculture française
« Le train est quelque chose d’assez regardé en ce moment par les filières agricoles françaises » pour l’exportation de produits en Chine a indiqué jeudi 10 janvier Carole Ly, responsable de la mission des affaires européennes et internationales de FranceAgriMer, dans le cadre du deuxième Forum de Paris sur les nouvelles routes de la soie. Celui-ci permettrait de réduire le temps de trajet de quarante-cinq jours par mer, à quinze jours, facilitant ainsi l’envoi de produits périssables. « Un groupe de travail avec les filières agricoles » existe au sein de FranceAgriMer sur ce sujet en lien avec la SNCF", a également précisé Carole Ly, alors qu’aujourd’hui les trains directs pour la Chine ne partent qu’au départ de Duisbourg en Allemagne. Les filières de la viande (Interbev, Inaporc) ou des fruits et légumes seraient les plus intéressées. Les discussions portent notamment sur l’opportunité « de mettre en place un train direct une fois par semaine à partir de la France ». Une évolution qui impliquerait au préalable la certitude d’être en capacité de remplir le train pour faire baisser son coût. « Une filière ne pourra pas le remplir entièrement », prévient Carole Ly. Mais également de trouver « un système d’équivalence sanitaire » avec la Chine. Aujourd’hui les autorisations d’importations de produits agricoles européens vers la Chine sont délivrées par pays et par produits, allongeant considérablement les délais d’exportations. Avec vingt dossiers actuellement ouverts « la Chine est le pays avec lequel nous avons le plus de négociations sanitaires », a ainsi rappelé Carole Ly.