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Travail du sol
Les actions à suivre pour corriger un tassement

Les interventions culturales en conditions humides peuvent dégrader la structure du sol. S’il y a effectivement des tassements, et pour éviter de pénaliser la prochaine culture, il peut être utile de mettre en place des actions correctives à l’interculture.

Si l’observation du sol montre que l’état structural est favorable, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de zones compactes ou tassées, aucune restructuration n’est nécessaire.
© Arvalis

L’action régénératrice du climat et de l’activité biologique est variable selon le type de sols et prend généralement plusieurs années. Un travail du sol peut alors s’imposer. Avant toute action corrective, un bon diagnostic de la situation est indispensable pour évaluer l’ampleur des tassements. L’interprétation peut toutefois être difficile lorsque le sol est très sec. Si l’observation montre que l’état structural est favorable, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de zones compactes ou tassées, aucune restructuration n’est nécessaire. Par contre, si l’observation met en évidence la présence de tassements, trois critères sont à prendre en compte pour définir les actions correctives à prévoir : l’exigence de la culture à venir vis-à-vis de l’état structural du sol ; l’intensité du tassement ; la profondeur concernée par le tassement.

Choix d’outil et profondeur

Si les deux premiers critères déterminent le besoin de restructurer le sol, le troisième oriente le choix de l’outil à utiliser et la profondeur de travail. Les cultures sensibles au tassement nécessitent une restructuration dès lors qu’un tassement est visible, même si la régénération naturelle a commencé. Par contre, pour les cultures peu sensibles, telles que le blé, la régénération du sol n’est nécessaire que si le tassement est sévère et le sol hydromorphe.
Afin de conserver de l’humidité dans le sol pour la culture ou le couvert à suivre, il vaut mieux privilégier un outil qui bouleverse le moins possible et qui permet de refermer tout de suite le travail. Pour tous les outils à dents, la pointe de la dent doit passer 5 à 10 cm en dessous de la couche tassée pour que celle-ci puisse être fissurée sur toute la surface. Sinon, des zones tassées vont persister entre les dents. Attention cependant à ne pas travailler un horizon qui ne l’a jamais été pour ne pas fragiliser sa structuration naturelle, plus stable que celle issue du travail du sol. 

Intervenir sur un sol friable avec un décompacteur

Si le peut se faire dans une gamme d’humidité du sol assez large, ce n’est pas le cas du décompactage. Ce dernier doit impérativement être fait quand le sol est friable.
Astuce pour repérer un sol friable, prendre une motte dans les mains et exercer une pression entre les doigts : si elle s’émiette sans coller (ou peu, pour les sols argileux) et donne de la terre fine, le sol est friable et le décompactage peut avoir lieu ; si elle s’émiette en collant et en formant des boulettes ou se déforme, le sol est trop humide et le risque de faire des lis-sages ou des mottes est élevé ; si elle est difficile à briser et donne peu de terre fine, le sol est trop sec, le décompactage ne sera pas efficace.
Attention, l’observation de l’état de surface n’est pas suffisante. Il faut s’assurer que le sol est friable sur l’ensemble de l’épaisseur travaillée. Enfin, une fois que le travail du sol a permis de régénérer de la porosité, il est important de pérenniser celle-ci et d’éviter que les pluies entraînent la terre fine en profondeur ou que le sol se reprenne en masse pendant l’hiver. Le meilleur outil pour cela est la colonisation racinaire du sol, le plus rapidement possible, par un couvert ou une culture. Dans certains cas, il est même possible de décompacter dans un couvert en place à condition qu’il s’agisse d’une espèce peu sensible à l’écrasement (graminée d’hiver par exemple) et d’enlever le rouleau du décompacteur.

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