Les maïsiculteurs européens jugent les droits de douane insuffisants
La CEPM (maïsiculteurs européens) juge insuffisants les droits de douane sur le maïs, activés le 27 avril, vu notamment les concessions tarifaires accordées lors des négociations internationales. «Le prix à l’intervention pour le maïs, sur lequel sont calculés et déclenchés les droits de douane, n’a pas été réévalué depuis vingt ans, ce qui limite l’efficacité d’une mesure qui n’est déclenchée qu’en situations de marché extrêmement critiques», selon un communiqué. Une «chute massive» des cours américains a permis l’activation des «droits (qui) devraient rester limités (5,27 €/t, actuellement)», compte tenu de la faible parité €/$, ajoute l’organisation. Cet instrument apparaît fragilisé par des concessions tarifaires, selon elle. «Depuis la ratification du Ceta, le maïs canadien peut être importé sans droits de douane, souligne le communiqué. C’est aussi le cas du maïs serbe et également d’un contingent de 1,225 Mt de maïs ukrainien en 2020.» La CEPM dénonce les «plus de 19 Mt» d’importations par l’UE fin 2019-20, qui en font le premier acheteur mondial sur quatre campagnes.