Les surfaces de blé dur s'effondrent de 25 %
L'institut technique Arvalis table sur une sole de blé dur en forte baisse à 268 000 ha (-25%), conséquence d'un marché peu rémunérateur et de difficultés de semis, a-t-il indiqué le 5 février lors d'un colloque consacré à la filière. « Les surfaces françaises en blé dur s'annoncent en fort recul pour 2019, de -20 à 25 % par rapport à 2018 », selon un communiqué. Dans le détail par région, le Sud-Ouest tomberait à 82 700 ha (-30 %), le Centre à 54 500 ha (-30 %), le Sud-Est à 49 000 ha (-23 %), l'Ouest Océan à 68 000 ha (-15 %). Le ministère de l'Agriculture voit lui les surfaces de blé dur chuter de 11,1 % (à 308 000 ha), selon la dernière estimation des semis au 1er décembre. Première explication, une valorisation insuffisante avec environ 20 €/t d'écart de prix en faveur du blé dur par rapport au blé tendre. Arvalis signale aussi un manque de pluie à l'automne «impliquant des décalages de dates de semis ou des reports au printemps 2019». «Il est important de maintenir cette culture», a insisté Stéphane Saint Jean, commercial chez Durum et Axéréal, notant une succession de trois campagnes «très compliquées». «Le blé dur reste rémunérateur: pour l'agriculteur, il atteint en moyenne 225/230 €/t sur quinze ans.»