L'UE, première exportatrice du monde de produits laitiers
L’Idele a organisé une conférence sur les marchés mondiaux des produits laitiers, le 30 mai dernier. Résultats de son étude.
L’Union européenne est le premier exportateur de produits laitiers dans le monde en 2017, en valeur. En effet, l’Union européenne a exporté 16,4 milliards d’euros de produits laitiers en 2017, soit une augmentation de 15 % en un an, rapporte Gérard You, économiste à l’Idele, lors de la conférence marchés mondiaux du 30 mai. Elle est suivie par la Nouvelle-Zélande qui fournit 10,1 milliards d’euros de produits laitiers sur le marché mondial, et reste «loin devant les Etats-Unis».
Ces trois pays polarisent les trois quarts des échanges mondiaux, qui sont en nette progression, atteignant 45 milliards d’euros en 2017. Cela représente une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente, «dont l’essentiel est imputable à la hausse des prix». En effet, les cours du beurre ont bondi de 58 % par rapport à 2016 et les cours du cheddar et de la poudre grasse ont augmenté de plus de 20 % sur la même période. Toutefois, en raisonnant en volume, la Nouvelle-Zélande est «plus offensive» avec 19,6 millions de tonnes équivalent lait (teq) exportés, devançant légèrement l’Union européenne et ses 19,1 millions tèc expédiés.
Perspectives 2018
Les perspectives pour 2018 semblent être favorables au prix du lait, qui devrait être «au moins égal à celui de 2017», constate Gérard You, qui souhaite cependant «rester prudent». En effet, du côté de l’offre laitière, la croissance de la production laitière mondiale en 2017 a été «dans la moyenne», avec une augmentation de 14 millions de tonnes.
Ainsi, après la surproduction mondiale en 2014 et 2015, qui a été suivie d’une baisse de la production en 2016, l’offre et la demande semblent être à l’équilibre en 2017. Aujourd’hui, la croissance européenne semble ralentie, et elle devrait rester modérée aux Etats-Unis. Du côté de la demande, elle est toujours dynamique en Asie, particulièrement tirée par la Chine. La demande des pays émergents pourrait également être relancée grâce à une reprise de la croissance économique et la remontée des prix du pétrole.