L’UICN et les Nations-Unies défendent l’agriculture de régénération
Alors que se tient jusqu’au 12 novembre la Conférence de Glasgow sur le changement climatique (Cop26), l'agriculture de régénération est mise en avant dans un rapport de portée internationale pour ses bienfaits et son rôle dans la captation du carbone par les sols, exemples à l'appui sur le continent africain.
Alors que se tient jusqu’au 12 novembre la Conférence de Glasgow sur le changement climatique (Cop26), l'agriculture de régénération est mise en avant dans un rapport de portée internationale pour ses bienfaits et son rôle dans la captation du carbone par les sols, exemples à l'appui sur le continent africain.
Diversification des cultures, agroforesterie, réduction du labour, paillage : l’agriculture régénérative est une « opportunité pour les entreprises et la société de restaurer les terres » sur le continent africain, affirment l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et les Nations unies dans un rapport publié le 25 octobre. À quelques jours de l'ouverture de la Cop26, les organisations ont mis en lumière plusieurs projets industriels promouvant l’agriculture régénérative.
Près de 15 000 paysans en Ouganda, en Tanzanie et en Zambie seraient par exemple engagés dans le programme grandes cultures d’AbInBev, avec une hausse de 350% du rendement en manioc observée sur des parcelles expérimentales. Le négociant Touton ambitionne de son côté de protéger 160 000 ha de forêt au Ghana en imposant au moins 5 espèces d’arbres différentes sur les fermes de ses 30 000 producteurs de cacao.
Au total, et dans un scénario « conservateur », l’adoption des pratiques régénératives sur la moitié du continent africain permettrait selon les auteurs du rapport une augmentation des rendements d’au moins 13%, tout en réduisant l’érosion des sols de 30%, et en augmentant le carbone dans les sols de 20%.
Pour Nigel Topping, champion de haut niveau de la Cop26 cité dans le rapport, l’agriculture régénérative est « le type de solution dont nous avons besoin pour accélérer l’action vers la neutralité carbone ».