Malgré les difficultés de la filière, le Labilait maintient son activité
Echos de l'assemblée générale du Labilait.
"2012 a été une bonne année pour le Labilait, malgré les difficultés de la filière". C'est ce qu'a dit Alain Godard qui terminait son mandat de président lors de l'assemblée générale qui s'est tenue le 24 mai dernier à Aumale. Manuel Gavelle, du département de l’Eure, lui a succédé à la suite des élections.
Le Labilait est un laboratoire interprofessionnel d'analyses de lait et de produits laitiers. Sa zone d’activité s’étend sur les départements du Nord-Pas-de-Calais (depuis la fusion avec le Cilfa), de la Somme, de l’Oise, de la Haute-Normandie et du Calvados. Il a réalisé l'en dernier 8 millions d’analyses, un chiffre relativement stable malgré la baisse de 2,9 % du volume de lait produit par les 6 641 producteurs concernés (22,971 millions d’hectolitres contre 23,483 en 2011, année qui avait connu une forte production d’été).
Pascal Rosseel, le directeur, a évoqué la baisse de moral des producteurs, dont le nombre continue de baisser (3,4 % de points de collecte en moins en un an). Mais 2012 a été «une année de consolidation» pour le laboratoire dont les résultats ont été maintenus grâce à la diversification des activités : le nombre d’analyses particulières est en hausse, celles pour les conseils en élevage représentant 71 % du total, contre seulement 19 % pour celles qui concernent l’interprofession (pour le paiement du lait).
Sur la composition du lait, le taux de matière grasse s’est stabilité à 40,1, après une baisse régulière depuis 1998, alors que le TP augmente, à 33,1 en moyenne sur l’année.
93 % des producteurs classés en A
En qualité bactériologique, le taux cellulaire est ramené de 261.000 à 259.000 en 2012, avec une forte montée à près de 300.000 sur les mois de juin et juillet.
A noter un bon niveau pour le début de 2013, à «seulement» 220-230.000 cellules, toujours en moyennes, qui cachent de fortes disparités puisque certains producteurs (2,8 %) sont à moins de 50.000 cellules, 31,5 % à moins de 200.000 et 13 % à plus de 400.000 cellules. 93,1 % des producteurs sont classés en A.
Au niveau des butyriques, les résultats sont nettement moins bons à cause de la forte pluviométrie.
Bonne structure financière
Le Labilait poursuit ses efforts d’investissements (plus de 440 000 euros sur l’exercice) pour moderniser les équipements et adapter les procédures aux nouvelles technologies.
Il enregistre une très bonne année en termes de produits, malgré un léger tassement de son chiffre d’affaires. 175 000 euros ont été ainsi restitués aux membres de ce GIE pour lesquels il n’y a pas eu d’appel de cotisations en décembre afin de limiter le résultat de l’exercice à 6 646 €.
Ces bons résultats permettent de limiter le niveau de cotisations à 66,7 centimes d’euro/1.000 litres, montant intégrant désormais l’abonnement télécopie, SMS ou courriel.
A noter enfin que le Labilait a été audité avec succès par le Cofrac et le Cniel. Les accréditations du Cofrac portent sur 21 méthodes physico-chimiques du lait et co-produits laitiers, huit méthodes microbiologiques, des analyses en immuno-sérologie animale (brucellose, leucose, IBR…) et les analyses pour le paiement du lait.
6 641 producteurs
Zone Labilait en 2012
Eure : 392
Nord : 633
Oise : 478
Pas de Calais : 2 107
Seine Maritime : 1 810
Somme : 1 101
120 producteurs répartis dans l’Aisne, l’Orne, le Val d’Oise, les Yvelines.
Total 6 641 producteurs contre 6 878 en 2011.