Menaces contre le patron des chasseurs : des condamnations bien en deçà des réquisitions
Les huit prévenus à qui il était reproché d'avoir adressé des insultes et menaces de mort au président de la fédération nationale des chasseurs (FNC) ont écopé d'amendes et d'une obligation de participer à un stage de citoyenneté.
C'est cet après-midi, jeudi 22 octobre, que le tribunal correctionnel de Saint-Omer a rendu son délibéré dans l'affaire opposant le président de la fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, à huit individus qui lui avaient adressé des insultes et des menaces de mort via les réseaux sociaux.
Originaires de toute la France, ces huit personnes – six hommes et deux femmes - ont été condamnées à des amendes dont le montant s'échelonne entre 300 et 820 euros, « pour préjudice moral », selon une information de nos confrères de France Bleu Nord. Trois d'entre devront également participer à un stage de citoyenneté.
Ces sanctions sont bien en deçà des réquisitions du procureur de la République de Saint-Omer, Patrick Leleu qui avait demandé des peines allant de 4 à 12 mois d'emprisonnement, dont certaines assorties d'un sursis ou ferme, lors de l'audience du 24 septembre dernier.
Des menaces de mort par écrit
Suite à une interview donnée au magazine en ligne Chassons.com le 4 mai 2020 dans laquelle Willy Schraen évoquait l'impact des chats sur la biodiversité et plus particulièrement sur les populations d'oiseaux et dans laquelle il émettait l'idée de pouvoir les réguler, le patron des chasseurs de France s'est attiré les foudres de (très) nombreux internautes. Parmi ces messages, certains ont été plus virulents que d'autres puisqu'ils contenaient des menaces de mort.
« Habitué », de son propre aveu, à faire l'objet de remarques désobligeantes, Willy Schraen avait décidé cette fois de ne pas laisser ces menaces sans réponse. Une plainte avait donc été déposée le 22 mai auprès du procureur de la République ; lequel a décidé de poursuivre huit personnes après un travail d'identification et d'enquête.
A la barre du tribunal de Saint-Omer, le 24 septembre, aucun des prévenus n'était présent. Les avocats de quatre d'entre eux avaient plaidé la relaxe.