MSA de Picardie : le service s'améliore, les coûts sont maîtrisés
A la fin de la mandature 2010-2015, la MSA de Picardie met en avant son action sur le terrain et un bilan positif dans sa gestion.
La MSA de Picardie tenait le 23 mai dernier à Amiens sa dernière assemblée générale de la mandature 2010-2015, la dernière que présidait Bernard Van Heule qui ne sollicitera pas un nouveau mandat. La perspective des prochaines élections qui auront lieu en janvier 2015 constituait donc la toile de fond des débats de cette assemblée placée sous le thème "cinq ans d'actions pour convaincre" (voir ci-dessous). L'institution veut en effet d'ores et déjà sensibiliser ses adhérents à l'importance de ce scrutin. "Nous devons tous nous mobiliser pour défendre les valeurs de mutualisme et de proximité de la MSA", a insisté Michel Brault, directeur de la caisse centrale qui participait à cette assemblée.
Contexte difficile
Nul doute en effet que le niveau de participation à ces élections sera un bon indicateur de l'attachement des ressortissants de la MSA à leur régime agricole. Un attachement qui doit être d'autant plus marqué que l'institution se trouve dans un contexte difficile : fournir un service de qualité que ce soit dans les délais de paiement, l'accueil, l'information... tout en réduisant ses coûts de gestion. Le gouvernement vient de chiffrer à 1,2 milliard d'euros les économies que vont devoir réaliser les caisses de sécurité sociale. En résumé, faire plus et mieux avec moins de moyens. Et cela alors que la baisse de la démographie agricole réduit mécaniquement l'activité des caisses de MSA. Sans oublier que les cotisations des exploitants ne couvrent que 20% des prestations, ce qui pour Michel Brault implique d'être "irréprochable dans la gestion".
Pour la MSA de Picardie l'activité a reculé de 6,5% sur les trois dernières années, c'est plus que la moyenne nationale. En revanche ses coûts de gestion sont bien maîtrisés, la caisse se situant au douzième rang national sur trente cinq. C'est ce qu'a indiqué Philippe Herbelot, directeur de la MSA Picardie, soulignant que 2013 avait marqué la fin de la réorganisation de la caisse et par conséquent des perturbations que cela avait occasionnées. "Globalement, même s'il reste des marges de progrès, la qualité du service est en nette amélioration", a-t-il assuré.
Miser sur le développement
Pour compenser la baisse démographique, la MSA mise sur le développement. Et de ce côté, le début de l'année a été marquée par deux bonnes nouvelles : le transfert à la MSA de la partie de l'Amexa et de l'Atexa qui était gérée par le Gamex et la création d'indemnités journalières pour les agriculteurs dont la gestion a été naturellement confiée à la MSA. "Nous sommes crédibles, les pouvoirs publics nous font confiance, et nous pouvons donc avancer", s'est réjoui Michel Brault. Et il a ajouté que la MSA avait ainsi obtenu satisfaction dans plusieurs de ses revendications, citant notamment la revalorisation des plus petites retraites actée tout récemment et la meilleure prise en compte de la pluriactivité. Pour le directeur de la caisse centrale, l'institution n'a que deux alternatives : "soit on subit, et alors on se replie et on restructure, soit on se bat et alors on se développe".
Zoom
«Cinq ans d'actions pour convaincre»
Prévenir l'escroquerie auprès des personnes âgées lors de réunions assorties d'un sketch, mettre en garde les jeunes contre les dangers de l'alcool, de la drogue, etc. sur la base d'un questionnaire révélant leurs pratiques, lutter contre le stress et l'isolement à travers une pièce de théâtre interactive, passer une convention avec la Sicae pour la sécurité près des lignes électriques... ce sont des actions menées dans l'Oise, l'Aisne et la Somme par des délégués de la MSA. Ils en ont témoigné lors de la table ronde qui, lors de cette assemblée, a mis en avant cette animation des territoires, une spécificité de l'institution qui mérite d'être défendue et pérennisée.
"Il est important avant les prochaines élections de montrer ce que nous faisons : vis-à-vis des populations que nous représentons, vis à vis des partenaires auprès de qui nous consolidons notre image, vis-à-vis des politiques auprès desquels nous apparaissons ainsi comme une institution dynamique", a commenté Michel Morel, président de la commission vie institutionnelle de la MSA de Picardie, qui animait la table ronde à laquelle participaient une dizaine de grands témoins des actions menées. Rien qu'en 2013, 6 900 heures ont été consacrées à ces actions auxquelles ont collaboré plus de 600 élus. Sans oublier le travail effectué par les commissions de la caisse régionale que ce soit en matière de main-d'oeuvre pour accompagner les employeurs dans leurs formalités en partenariat avec les autres organisation agricoles, en matière de santé avec le rôle joué à l'Agence régionale de santé, ou encore en matière de recours amiable pour appliquer la législation tout en faisant preuve d'humanité. Car la MSA ce n'est pas qu'une caisse qui prélève des cotisations et fournit des prestations.