Négociations commerciales : une «légère tendance déflationniste»
Lors de son audition au Sénat le 4 avril, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Economie, a annoncé que la DGCCRF avait constaté «une tendance légèrement déflationniste de - 0,27 %» lors des négociations commerciales 2019. Des chiffres «un peu différents» de ceux annoncé par l’Ania (industries agroalimentaires) mais qui ne changent pas fondamentalement le message, développe la secrétaire d’État. Les demandes déflationnistes en début de négociation ont été de - 1,9 %, estime la DGCCRF sur la base de 300 contrôles, alors qu’ils étaient de 3 % l’année dernière. La secrétaire d’État a toutefois relativisé ces données qui n’évaluent pas complètement «l’agressivité» des négociateurs: «Certains peuvent demander beaucoup d’autres contreparties». Elle a également insisté sur l’hétérogénéité des situations selon les entreprises et les secteurs. «Tout ce qui est proche des agriculteurs a plutôt été mieux traité que ce qui était porté par des grands groupes», affirme-t-elle. Parmi les secteurs qui ont tiré leur épingle du jeu, elle cite les produits frais en libre-service dont «l’évolution des prix négociés est de l’ordre de 1 %».