Néonicotinoïdes : l’Anses identifie six cas d’usage sans « aucune alternative »
L’Anses a publié le 30 mai son rapport final sur les risques et bénéfices des phytos à base de néonicotinoïdes et de leurs alternatives, montrant six cas d’usage pour lesquels « aucune alternative » n’existe. 130 usages autorisés des néonicotinoïdes ont été étudiés, indique l’agence.
« Pour une majorité des usages, des alternatives (chimiques et non chimiques), suffisamment efficaces et opérationnelles, ont pu être identifiées ». Dans six cas, « aucune alternative » répondant à ces critères n’a été identifiée, selon le rapport : lutte contre les mouches sur maïs, des insectes xylophages sur cerisier, certaines mouches sur framboisier, les pucerons sur navet, les coléoptères sur arbres et arbustes, les insectes du sol (hannetons) en forêt.
Dans 78 % des cas analysés, au moins une solution alternative non chimique existe. Le rapport souligne aussi que, pour la plupart des usages étudiés, l’interdiction d’utilisation des substances appartenant à la famille des néonicotinoïdes « risque d’entraîner une résistance accrue aux autres insecticides, en particulier pyréthrinoïdes, s’ils sont utilisés en alternatives ».