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Noriap mise sur les variétés de blé BPMF

Les journées Optipro ont accueilli près de mille visiteurs du 18 au 20 juin sur la plateforme d’essai à Croixrault.

Le ciel bas sur Croixrault n'a pas empêché les nombreux échanges entre producteurs et techniciens.
Le ciel bas sur Croixrault n'a pas empêché les nombreux échanges entre producteurs et techniciens.
© B. Delabre

Rien d’étonnant cette année, la météo n’était pas vraiment de la partie aux journées Optipro de la coopérative Noriap. Pas de quoi démotiver les adhérents venus nombreux (près de mille personnes environ) du 18 au 20 juin, pour visiter les essais de la plateforme de Croixrault, dans la Somme. L’occasion, aussi,de mesurer les conséquences directes de la météo des derniers jours sur les maladies des céréales. Mais bien sûr, l’attrait principal de ces journées résidait dans les essais de variétés de blés et d’orges, avec des nouveautés qui ont de quoi séduire.

Qualité
En tête d’affiche Lyrik, un blé qui selon Philippe Pluquet, responsable technique Productions végétales chez Noriap, «fonctionne très bien en terres profondes et est très résistant notamment à la septoriose. Une variété qui devrait se développer dans nos régions». D’ailleurs, la tolérance aux maladies est bien entendu un élément important dans le choix des variétés proposées par Noriap. Ainsi Diamento ou Joker affichent de bonnes tolérances à la fusariose. Joker présente en outre d’excellent résultat en PS, «1 point supérieur à Koreli !», insiste Philippe Pluquet. Laurier, elle, est plutôt une variété de blé sur blé, tout comme Rubisko qui convient aussi bien aux terres séchantes. Laurier présente toutefois l’inconvénient d’être très sensible à la rouille jaune. A noter enfin,Hyfi, un hybride très productif.

Anticipation
D’ailleurs Philippe Pluquet insiste fortement sur la qualité : «Pour nous, il faut inclure au maximum 20 % de variétés classées BP dans les assolements. Le reste doit être classé BPMF». Quant aux variétés BAU, «c’est carrément un gros mot chez Noriap !»
Le message est clair. Ce n’est pas le seul réitéré par les techniciens de Noriap. L’année est en effet particulièrement tardive, et les conséquences ne se comptent pas que dans les champs… L’organisation des livraisons de semences pourrait être compliquée. «Ce n’est pas parce que vous allez récolter plus tard que vous sèmerez plus tard, constate Philippe Pluquet.
Il faut donc impérativement que vous effectuiez vos commandes de semences au plus tôt, et en tout cas, avant le 31 juillet. C’est un minimum pour que nous puissions nous organiser pour livrer les semences à temps».
Un mot d’ordre qui vaut pour le blé, mais bien évidemment aussi pour l’orge, le pois ou le colza. Côté orges, justement, il y a aussi du nouveau, avec Casino, une variété avec un réel potentiel brassicole. «On y voit la remplaçante de Cervoise, assure Philippe Pluquet.
Elle est un peu moins productive qu’Etincel». Etincel justement confirme cette année encore son potentiel. Côté fourragères, les hybrides ont pris une place particulièrement importante, avec une différence de rendement qui couvre largement le surcoût lié à la semence.
Moment d’échanges, ces journées Optipro ont aussi été l’occasion pour les agriculteurs de découvrir e-grains, le nouveau service de passage d’ordres «céréales» de la coopérative accessible depuis le site noriap.fr.
Une large place était aussi laissée aux pratiques culturales, avec la présentation du guidage de précision «Precisio» ou encore l’apport de divers éléments de réflexion sur la conduite fongicide ou la fertilisation.

OAD et bonnes pratiques
La coopérative présentait différents programmes technico économiques où le raisonnement s'appuie notamment sur l'outil d'aide à la décision (OAD) Atlas qui modélise les maladies des céréales et indique des dates de traitement.
Toujours au chapitre phytos, Noriap a de nouveau sensibilisé les agriculteurs aux bonnes pratiques. L'accent était mis cette année sur le phytobac pour le recyclage des effluents de pulvérisation. La coopérative dispose de deux experts en la matière qui ont été formés pour conseiller et qui sont aptes à délivrer le certificat de bonne installation du phytobac.

Esprit filière

La politique de Noriap est de s'inscrire de plus en plus dans des filières pour avoir des débouchés valorisants et réguliers. Ses clients industriels (meuniers, amidonniers... ) lui demandent en effet une marchandise approvisionnée régulièrement, régulière en qualité et d'une origine connue et tracée. C'est également le cas pour les filières colza et protéagineux où la coopérative est aussi très présente. Les essais qu'elle conduit sont réalisés en cohérence avec cette politique.

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