Nouvelle révision à la hausse de la récolte mondiale de céréales
Les stocks atteignent leurs plus hauts niveaux et l'abondance de disponibilités pèse de plus en plus sur les prix.
Le rapport du Conseil international des céréales (CIC) publié le 29 août, porte à 1,976 milliard de tonnes, sa prévision de récolte céréalière mondiale (blé et céréales secondaires) pour la campagne actuelle. C'est 17 Mt de plus que prévu le mois précédent et 12 Mt de moins que le record de l'an dernier. La production mondiale de blé a été revue en hausse à 711 Mt par rapport à fin juillet et équivaudrait à celle de 2013-2014. Mais ce chiffre est encore jugé timide par de nombreux observateurs. Le dernier rapport de l'USDA (ministère de l'Agriculture américain) avance le chiffre de 716 Mt.
De toute manière l'abondance est encore largement confirmée. Elle est en partie due au fait que l'Union européenne est créditée de 150,8 Mt, contre 143,1 Mt l'an dernier, mais aussi à cause la Chine qui progresse de 4,3 Mt, à 352,5 Mt, ainsi que la Russie, en hausse de 9,5 Mt, avec 98,1 Mt. Outre cette forte récolte qui permet d'ores et déjà à la Russie d'envisager des records d'exportation, cette perspective de présence de blé russe sur le marché mondial est renforcée par la qualité de cette récolte, alors que d'autres grands exportateurs, l'UE et la France en particulier souffrent de problèmes qualitatifs.
La prévision de récolte mondiale de maïs a, elle aussi, été ajustée en hausse, de 4 Mt, à 973 Mt, soit néanmoins 9 Mt de moins qu'en 2013/2014. Là encore, c'est l'abondance qui domine, y compris en France où des opérateurs parient sur une production de 17 Mt.
Ces perspectives de production entraînent celles des stocks portés à 195 Mt pour le blé, le chiffre le plus élevé de ces dernières campagnes, et à 190 Mt pour le maïs, leur plus haut niveau depuis 1987-1988. Conséquence, de telles disponibilités pèsent de plus en plus sur les prix.