Optimiser le poste alimentation des vaches laitières
Des leviers pour maîtriser le coût de production du lait.
Depuis quatre ans les réseaux d’élevage avec l’Institut de l’élevage ont développé une méthode de calcul du coût de production du lait. Ils viennent de publier une première série de quatre fiches de leviers sur le poste alimentation et frais fourragers dans deux situations soit silo toujours ouvert, soit silo fermé un à deux mois. Nous présentons ici celle du poste alimentation animaux silo fermé pendant un à deux mois. Ces fiches sont disponibles auprès de la chambre d’agriculture et des organismes d’élevage.
Le poste «approvisionnement animaux» totalise tous les aliments achetés pour les vaches et les génisses : tourteaux, aliments liquides, concentrés de production, coproduits secs et humides, poudre de lait, les aliments minéraux et autres dérivés, etc. ainsi que les achats de fourrages. Les céréales et protéagineux autoconsommés ne sont pas pris en compte dans ce poste.
Les repères proposés s’adressent à des troupeaux laitiers dont l’alimentation repose à la fois sur le maïs ensilage et le pâturage des vaches qui représente plus de 20 ares/VL. Ces modes d’alimentation se rencontrent principalement dans les exploitations à dominante élevage en zones herbagères ou mixtes (un tiers des exploitations laitières de Nord-Picardie). Les vêlages ont lieu d’août à décembre.
Repères coût approvisionnement
Animaux (€/1000 l – Conjoncture 2011)
Très économe Inf à 65
Econome 65 à 75
Elevé 75 à 85
Très élevé Sup à 85
Sur la base des conduites techniques décrites et en conjoncture 2011, le coût du poste approvisionnement animaux s’élève à 60 €/1000 litres dont plus de 97 % pour les vaches laitières.
Ce résultat conforme à une conduite d’atelier bien optimisée est obtenu avec des vaches produisant 8000 l/an en moyenne économique avec une consommation de 1480 kg de concentrés soit 185 g/litre. Le taux de renouvellement est de 36 %.
Avec des prix prenant en compte les fluctuations observées et sur les mêmes bases techniques, le coût des approvisionnements animaux varie de l’ordre de 13 €/ 1000 litres entre la situation le moins favorable et la plus favorable.
Les clés de la réussite technique
Cette conduite est parfaitement adaptée avec des vêlages débutant mi-août. Dans ce système avec ce type de période de vêlage, les vaches en milieu et fin de lactation ne sont pas complémentées en fourrage du 1er mai au 15 Août. La maîtrise du coût approvisionnement animal repose principalement sur la quantité et le qualité de l’herbe ingérée.
Des moyens supplémentaires
L’augmentation de la durée de pâturage par une sortie précoce, l’accroissement de la productivité de la prairie par des ressemis sont des pistes pour accroître la quantité d’herbe ingérée. La composition de la flore par l’entretien des prairies, les amendements calcaires, la pression de pâturage, voir le sursemis influencent la valeur de l’herbe et donc la quantité de lait produite sans concentré.
Assurer une bonne valorisation de la ration
Sur la période hivernale, les leviers d’optimisation portent sur la bonne valorisation des fourrages consommés. Ces systèmes incorporant un tiers d’herbe conservée dans la ration hivernale sont directement impactés par la qualité des ensilages d’herbe plus variable que celle du maïs.
Jeudi 13 décembre à Crécy
Journée viande bovine sur le thème du regroupement des vêlages
Au programme de cette journée :
- le matin, projection de quatre films présentant des témoignages d’éleveurs au cinéma Le Cyrano à Crécy-en-Ponthieu ;
- l’après-midi, visite de l’élevage d’Olivier et Virginie Jansseune à Estrées-les-Crécy ; 80 vêlages en race blonde d’Aquitaine, double période (mars-avril et septembre-octobre) ;
Inscription à la chambre d’agriculture : Catherine Brandicourt au 03 22 33 69 25 ou Daniel Platel au 03 22 33 69 73.
Participation aux frais : 30 euros.