Période favorable pour le «grand export»
Stimuler l’exportation a un effet d’entraînement intéressant sur la dynamique du marché.
«Reprenez les parts perdues à l’export ces dernières années, notamment vers l’Espagne», a exhorté Gilles Fontaine, président sortant de Fédépom, lors du congrès des négociants en pommes de terre, le 5 juin dernier, au Touquet.
Francisco Moya, rapporteur des travaux de la commission «export» de Fedepom, a pour sa part indiqué que la pomme de terre connaît une période faste pour le «grand export», vers le Moyen-Orient. Deux facteurs ont joué, a-t-il expliqué : d’une part, l’embargo européen sur la Russie a conduit des pays comme l’Egypte et le Pakistan à fournir la Russie en pommes de terre, laissant moins de disponibilités pour les pays acheteurs habituels tels les Emirats arabes. D’autre part, Israël, habituellement exportateur, importe, en raison de l’année de la Schmita, année sabbatique qui revient tous les sept ans, pendant laquelle les religieux du pays (25% de la population) s’abstiennent d’utiliser les produits de leur terre. Selon Luc Lemaire, directeur de la société de négoce lilloise Lucas Lemaire. Israël importerait ainsi 80 000 tonnes de pommes de terre à la France pour cette campagne 2014-2015.
Le grand export pour la pomme de terre française date d’il y a environ cinq ans. Des possibilités d’exportation existent au Vietnam et en Afrique, continent vers lequel les Néerlandais exportent depuis longtemps quelque 250 000 tonnes de pommes de terre et oignons, a précisé Luc Lemaire.