Phytos : la filière céréalière vise moitié moins de grains avec résidus en cinq ans
Des techniciens et agriculteurs céréaliers ont planché, le 9 octobre au colloque Arvalis « Vers la lutte intégrée au stockage », sur l’objectif de réduire de moitié la part des grains avec résidus de pesticides, inscrit dans le plan de filière EGAlim. « L’objectif, d’ici cinq ans, est de passer à 30 % (contre 60 %) de céréales pouvant contenir des résidus chimiques quantifiables », a rappelé Bruno Barrier-Guillot, directeur scientifique chez Intercéréales. Des marges de progrès existent chez l’OS (collecteur) et à la ferme, d’après lui, sachant que ces résidus de pesticides « proviennent essentiellement des insecticides au stockage ». Concernant les OS, une étude 2016 de FranceAgriMer montre que 40 à 50 % des lots de blé tendre sont traités au moins une fois, de manière systématique dans 70 à 80 % des cas. « Aucune évolution des pratiques n’est constatée sur six ans en matière de nombre de traitements », a souligné Christine Bar, chef du service Qualités et Valorisations à Arvalis. Côté agriculteurs, seuls 21 % traitent le grain stocké mais plus de 70 % le font de manière systématique, selon une enquête BVA-Arvalis en 2018. Le plan de filière Intercéréales repose sur une stratégie de lutte intégrée, incluant une combinaison de méthodes de protection notamment chimiques mais « en dernier recours », selon Bruno Barrier-Guillot.