Piétin-verse : un risque climatique moyen à faible cette année
Même s’il est vrai que la maladie s’est faite plutôt très discrète dans la région ces dernières années, ne laissant que peu d’inoculum dans les parcelles, la surveillance peut débuter dès le stade épi 1 cm pour les situations les plus à risque.
Même s’il est vrai que la maladie s’est faite plutôt très discrète dans la région ces dernières années, ne laissant que peu d’inoculum dans les parcelles, la surveillance peut débuter dès le stade épi 1 cm pour les situations les plus à risque.
Le risque piétin-verse est largement déterminé par les critères agronomiques de la parcelle (potentiel infectieux, milieu physique, sensibilité variétale et date de semis), mais aussi par les conditions climatiques depuis le semis des blés.
Évaluer à la parcelle
À l’approche du stade épi 1 cm, il peut être utile d’évaluer plus précisément le risque à la parcelle via la grille agronomique proposée par Arvalis (figure 1). L’analyse du risque peut se faire entre le stade épi 1 cm et 1 nœud.
La résistance variétale est le levier le plus efficace pour lutter contre le piétin-verse : les variétés qui ont une note CTPS vis-à-vis de cette maladie supérieure à 5 ne nécessitent pas de protection fongicide spécifique (tableau 1).
Quel risque cette année ?
L’indice climatique TOP, calculé depuis le semis, indique un risque modéré à faible cette année (tableau 2), inférieur à l’année dernière sur la région (année haute). Les conditions ont été assez pluvieuses depuis le semis, mais plus fraîches que l’année dernière. Le risque climatique est logiquement plus élevé pour les situations les plus exposées (semis précoces, bordure maritime) que dans les secteurs moins arrosés et les semis plus tardifs (figure 2).
Que faire en cas de symptômes ?
L’apparition de symptômes à partir du stade épi 1 cm doit alerter d’une possible attaque de piétin-verse. Ils se caractérisent par une tache mal délimitée (ovale) diffuse, visible entre le plateau de tallage et le premier nœud. Après avoir soulevé successivement les gaines, on peut observer un ou plusieurs points noirs sur la tige correspondant à des amas mycéliens (stroma). Pour s’assurer du diagnostic, le stroma ne s’enlève pas au passage du doigt sur la tige et les racines sont toujours saines.
Pour les variétés dont la note Geves de résistance au piétin-verse atteint ou dépasse 5, la maladie n’est pas nuisible : aucun traitement n’est nécessaire. Pour les autres variétés, la décision de traiter se prend selon les fréquences d’attaques sur les bases de tiges. Lorsque 35 % de tiges sont atteintes, une intervention est recommandée entre le stade épi 1 cm et le stade 2 nœuds. En cas de traitement, les matières actives utilisables sont la métrafénone, le cyprodinil et, dans une moindre mesure, le prothioconazole. À noter que les deux premières n’ont pas d’efficacité contre la septoriose.