Elevage laitier
Piloter mes génisses pour réduire mon empreinte carbone
Dans le cadre du projet Lait Bas Carbone Nord Picardie Ardennes, Olivier et Matthieu Thibaut, agriculteurs à Belloy-sur-Somme, nous ont ouvert leur ferme le 8 février dernier.
Dans le cadre du projet Lait Bas Carbone Nord Picardie Ardennes, Olivier et Matthieu Thibaut, agriculteurs à Belloy-sur-Somme, nous ont ouvert leur ferme le 8 février dernier.
L’objectif était de faire découvrir le projet régional au grand public. Différents ateliers sur le carbone étaient animés avec les partenaires techniques du projet.
Engagement dans le projet
Les exploitants se sont engagés dans le projet pour connaître et comprendre les différentes émissions de gaz à effet de serre de leur ferme. Et, également pour savoir ce que leurs exploitations apportaient à l’environnement en termes de stockage carbone, de potentiel nourricier et de biodiversité. «Avec 140 vaches, on arrive à nourrir plus de 5 000 personnes par an !» La démarche pourra également améliorer leur système durablement. «En optimisant notre système, on améliorera à la fois notre impact environnemental et on fera également des économies.» Les éleveurs se sont engagés dans le projet car c’est une démarche volontaire et elle est en lien avec leurs objectifs de productions. Pour finir, ce bilan carbone va leur permettre également de répondre à la demande sociétale, de mieux communiquer auprès du grand public et de faire avancer les choses. «On a chiffré et évalué nos émissions et ainsi on peut mieux s’expliquer auprès de la société.»
Les leviers actionnés pour réduire l’empreinte carbone
À l’issue de ce premier bilan carbone, plusieurs leviers d’amélioration ont été choisis. Un des axes actionnés était de réduire la consommation d’énergie : ils ont installé des panneaux photovoltaïques et se sont équipés d’un pré-refroidisseur pour réduire la consommation du tank. Ils ont également fait le choix d’augmenter leurs surfaces en luzerne, pour limiter les concentrés azotés achetés et, par conséquence, améliorer l’autonomie protéique. Le dernier gros axe de travail, c’est l’élevage de génisses. C’est celui qui a un fort impact sur l’empreinte carbone du lait. Les éleveurs ont toujours été en accroissement de cheptel : en vingt ans, ils ont augmenté de cent vaches. Ils élevaient toutes leurs génisses pour assurer l’accroissement en interne. Désormais, en rythme de croisière, ils ont pour objectif de réduire le taux de renouvellement à 35 % en se limitant à garder 50 génisses par an pour 140 vaches au lieu de 58 pour 132 vaches. Le fait de diminuer le nombre d’animaux improductifs sur la ferme, diminuera les émissions de méthane entérique ramené au litre de lait. Pour ce faire, ils vont réaliser du croisement viande sur les veaux et sélectionner les meilleures futures génisses pour le renouvellement.
Grâce aux différentes actions mises en place par les éleveurs, l’empreinte carbone nette de l’exploitation devrait diminuer de 235 tonnes de CO2 d’ici cinq ans.
Gaec du petit bois
1 300 000L lait,
2 Umo exploitants,
1 salarié,
163 ha de SAU,
60 ha SFP