Poirson «regrette» le report de l'interdiction deproduction de phytos en UE
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson a dit le 18 mars regretter le vote de l'Assemblée nationale qui a repoussé le 15 mars de trois ans l'interdiction de la fabrication sur le sol français de pesticides interdits d'usage en UE. «C'est une décision qui s'explique mais c'est une décision que je regrette», a-t-elle déclaré sur Europe 1. «Ça m'énerve parce que c'est encore ce point noir là que toutes nos oppositions vont utiliser pour faire croire qu'on ne fait rien sur les questions climatiques en France. (...) Nous sommes le gouvernement qui est (sur le) pied de guerre sur la question climatique et nos oppositions utilisent des petites choses pour faire un écran de fumée», a-t-elle ajouté. Selon Brune Poirson, les députés de la majorité qui ont voté ce report, dans le cadre de l'examen en nouvelle lecture du projet de loi Pacte sur les entreprises, «n'étaient pas du tout dans les mains des lobbies». Leur décision s'explique notamment par des considérations «sur l'emploi», a-t-elle estimé.
L’UIPP réclame une définition européenne du biocontrôle
L’interdiction en 2025 de produire des phytos non autorisés dans l’UE, votée le 15 mars à l’Assemblée, hypothèque les «trajectoires d’investissement des entreprises», selon l’UIPP pour qui «l’ambition agricole de la France doit être clarifiée et partagée» avec l’UE notamment sur une définition commune du biocontrôle. Cette interdiction dans le projet de loi Pacte «fait peser des incertitudes fortes sur le secteur qui risque de délocaliser une partie de sa production et de ses investissements, déclare le président Nicolas Kerfant, cité dans un communiqué. Alors que nos entreprises fournissent déjà 50 % des solutions de biocontrôle disponibles, la France doit porter au niveau européen une définition du biocontrôle européenne.» Et l'UIPP d’appeler le gouvernement à accompagner une «trajectoire de progrès», visant pour le biocontrôle une part de marché de 25 % en 2030 (contre 5%), pour les solutions alternatives aux phytos un doublement des investissements R&D d’ici 2025.